Soyons congruents !


Schéma de la congruence

Congruence et cohérence

Je me suis toujours demandé pourquoi certaines personnes semblaient si à l'aise dans leur peau, tandis que d'autres paraissaient constamment en décalage. C'est en découvrant le concept de congruence que j'ai enfin compris la différence.

Dans le domaine de la psychologie et du comportement humain, le concept de congruence désigne l'harmonie entre les pensées, les émotions, les paroles et les actions d'une personne.

On dit qu'une personne est congruente lorsque ses comportements et ses actions sont en accord avec ses valeurs, ses croyances et ses sentiments intérieurs. En d'autres termes, il y a congruence lorsque ce que quelqu'un dit et fait est en cohérence avec ce qu'il ressent et pense réellement. Cela se traduit par une authenticité et une sincérité dans les interactions avec les autres, ce qui favorise un sentiment de confiance et de connexion.

Prenons l'exemple d'une personne qui prône l'importance de l'écologie mais qui continue à prendre l'avion plusieurs fois par an. Cette personne n'est pas congruente car ses actions ne correspondent pas à ses valeurs.

La congruence pédagogique

Quant à la congruence pédagogique, pour faire simple, c'est l’absence de distance entre les valeurs de l'enseignant en tant que professionnel et celles de l'enseignant en tant que personne.

Elle se traduit notamment par une harmonisation entre le fond et la forme de son intervention.

La non congruence est le phénomène le plus facile à percevoir pour un apprenant, ce qu’il traduit volontiers par l’expression, triviale mais réaliste, du « Faites ce que je dis, pas ce que je fais ! ».

En PNL, on dit qu'une personne est dans une situation congruente lorsque tous ses Niveaux Logiques sont alignés.




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Ceux qui savent font, ceux qui ne savent pas enseignent

figurine qui se marre
Ceux qui ne savent pas ...

Quand les spécialistes des sciences de l'éducation sont "à côté de la plaque"

Les spécialistes de la "Pédagogie Diafoirus" existent, je les ai rencontrés ! Dans les lignes qui suivent, je vais tenter d'expliquer comment certains pontes des sciences de l'éducation peuvent taper parfois "à côté de la plaque", du moins à mes yeux.

Il se trouve qu'en 2008, après avoir traîné derrière moi une expérience de plus de 20 ans de formateur "autodidacte baroudeur et tout-terrain" (…nous sommes beaucoup plus nombreux qu'on le croit) j'ai éprouvé le besoin de suivre un parcours universitaire, pour plusieurs raisons, la principale tenant dans ma volonté de donner une base théorique à mon propre parcours tout en le "légitimant" aux yeux de ce qu'on appelle la doxa (ou, si l'on préfère, les milieux autorisés, comme disait le regretté humoriste).

Étudiant (en alternance) à 50 ans

Pendant ces études-là, je menais alors une vie trépidante, dispensant (pour le compte de mon employeur d'alors) des séances de formation en "face-à-face" se tenant dans un rayon de plus de 300 kilomètres, pour un public de cadres et employés, et ceci 3 semaines sur 4. Un travail pas précisément "de tout repos", donc. Et très régulièrement, une semaine sur 4 donc, je quittais mes attributs de formateur pour aller changer d'activité en suivant les enseignements de l'université à laquelle je m'étais inscrit (j'ai même tenu un blog à cette époque, sorte de e-portfolio si on voudra).

Encore naïf à cet âge ?

Le pauvre naïf que j'étais encore s'attendait (c'est le minimum) à y apprendre un certain nombre de choses en rapport avec le métier de formateur (grilles de lectures des comportements humains, méthodologies, outils et ressources exploitables en situation… que sais-je encore ?) Certes, on m'avait prévenu mille fois que j'étais là pour trouver avant tout de quoi étayer ma démarche empirique en lui donnant une base théorique. Mais tout de même… Qu'ai-je appris au juste, au bout du compte ? Pour vous faire partager mon ressenti, tentons une métaphore :

Si un formateur montait des meubles...

Imaginez un jeune employé en période d'essai, fraîchement embauché chez IKEA pour installer des meubles, et à qui son nouvel entourage professionnel dit "Tu verras, c'est très simple, toutes nos notices sont accessibles partout : dans tous les magasins, dans nos usines, et même sur le net"... À la suite de cela, voulant réaliser le montage de son tout premier meuble, notre employé se met à chercher, chercher, pour finir par tomber sur tout un tas de publications tournant autour du pourquoi et du comment de l'art de rédiger une notice de montage, ou encore sur les différentes typologies de notices, voire sur l'évolution du concept de notice à travers l'histoire… et tout à l'avenant.

On n'y arrivera jamais...

Tout cela est bel et bon, se dirait l'impétrant, je vois bien qu’à l’évidence des tas de gens se sont doctement penchés sur le sujet en question, l’ont posé sur le billard, puis l'ont décortiqué dans ses moindres détails, si bien qu’à l'arrivée on voit bien qu'ils semblent tous surfer là-dedans avec aisance sans même se mouiller le maillot… Hélas, tout cela ne résout absolument pas mon propre problème, qui est beaucoup plus basique : Je suis en effet aux prises avec une situation très concrète, et – qui plus est – sous la douce pression de mes supérieurs, situation qui tient en quelques mots  : Comment dois-je m'y prendre pour monter ces foutus meubles ? Y a-t-il un mode d'emploi ? Une notice, toute simple, existe-t-elle, et si oui, où donc ? Au secours, y'a quelqu'un ?... 

« Ceux qui savent font, ceux qui ne savent pas enseignent »

« Ceux qui savent font, ceux qui ne savent pas enseignent », disait George Bernard Shaw. C'est un peu court, un peu brutal, très irrévérencieux mais hélas parfois vrai ! Aujourd’hui encore, le "Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?" se porte à merveille, notamment chez une certain nombre de ceux qui se donnent pour objectif d'explorer les pourquoi et les comment des situations d'apprentissage… Le ridicule ne tuant – en principe – pas, il est parfois bien confortable pour certains de se réfugier dans l'analyse. Notamment lorsqu’au passage cela permet d'éviter de se mettre les mains dans le cambouis, ou d’éluder une question centrale, comme l'illustre la petite métaphore qui suit :

Histoire de l’homme tombé dans un trou

Un homme tomba dans un trou et se fit mal.

Un cartésien le vit et lui dit : « Vous n’êtes pas rationnel, vous auriez du voir ce trou ».

Un spiritualiste se pencha et dit  :« Vous avez du commettre quelque péché ».

Un scientifique calcula la profondeur du trou.

Un journaliste l’interviewa sur ses douleurs.

Un yogi lui dit : « Ce trou est seulement dans ta tête, comme ta douleur ».

Un médecin lui lança deux comprimés d’aspirine.

Une infirmière s’assit sur le bord et pleura avec lui.

Un thérapeute l’incita à trouver les raisons pour lesquelles ses parents le préparèrent à tomber dans ce trou.

Une pratiquante de la pensée positive l’exhorta : « Quand on veut, on peut ! »

Un optimiste lui dit :  « Vous auriez pu vous casser une jambe ».

Un pessimiste ajouta : « Et ça risque d’empirer ! »

Puis un enfant passa et lui tendit la main pour l’aider à sortir..

Les médecins de Molière bougent encore, je les ai rencontrés

Voilà, j'espère vous avoir donné une idée de ce que j'ai appris, et surtout de ce qu'hélas je n'ai pas appris à cette occasion-là. Depuis, à chaque fois que je rencontre une situation (ou des personnes) de ce tonneau, cela a au moins l'occasion de me faire gagner un temps fou, en m'évitant de me fourvoyer dans des impasses, comme quoi, au bout du compte, d'une façon ou de l'autre on apprend toujours !  Quelque chose me dit que je suis loin d'être le seul dans ce cas. J'assume parfaitement la teneur de ces propos. De toute façon, comme le disait Marcel Gotlib, "Que celui qui me jette la première pierre vienne me le dire en face !".


Livre 'Construire et animer une session de formation' - 2e édition - Bernard Lamailloux

Cette histoire a été reprise (sous un angle légèrement différent) par son auteur dans un livre de conseils aux formateurs intitulé  « Construire et animer une session de formation » paru aux éditions DUNOD.



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Les démago-pédagogues

photo de vieux beau
Les démago-pédagogues...

« Vous n’avez pas obtenu ce que vous voulez ? Qu’importe, je vais vous aider à aimer ce que vous avez ! » 🙂

Les pédagogues "normaux"

Bonjour. Permettez-moi de préciser d'emblée que je fais partie des gens qui ont bâti tout un pan de leur vie sur la passion de transmettre, qu'on a l'habitude d'appeler pédagogie, en face-à-face ou à distance. Dans un ouvrage (…tout avait commencé par ce blog, en fait), je me suis même amusé à proposer une définition "impertinente" de ce terme :

Art de se gratter la tête en se demandant comment on va s’y prendre pour tenter de faire passer telle ou telle chose dans celle des participants […à nos sessions de formation], ou encore quelle bourde on a bien pu commettre pour qu’elle n’y soit apparemment pas passée.

"Construire et animer une session de formation (Transfert de compétences : les clés du succès)" – p. 6

Sans ergoter à l'infini, il semble communément admis qu'être un bon pédagogue, c'est arriver à bien "faire passer" une idée. Une idée, dites-vous ? Et quel genre d'idée ? Peut-on être plus précis ?

Continuer la lecture de « Les démago-pédagogues »


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Nouvelle ressource pédagogique : les 5 qualités…

5 qualités – vignette YouTube
figure géométrique

Nous avons publié  sur YouTube une vidéo dont le titre est 5 qualités chez un adulte, 5 défauts chez un enfant.

Y sont évoqués en revue cinq traits de caractère qui – curieusement – sont le plus souvent considérés comme des qualités chez un adulte, mais comme des défauts chez un enfant.. Il s'agit de :

  • La passion...
  • La créativité...
  • La pensée orientée objectifs...
  • La curiosité.....
  • Et la sociabilité.

(Pour visionner la vidéo, cliquez simplement sur l'image ci-dessus.)


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