Tu t’es encore levé juste avant le matin
et tu vas t’en aller faire un bout de chemin
tu laisseras la laisse qui blessait ta main
quand il tirait dessus, voulant toujours plus loin.
Tu n’auras avec toi que tes mains dans tes poches
son absence sera un peu comme un reproche
il fera beau, peut-être, mais tu trouveras moches
les fleurs sur le chemin, et le soleil tout proche
Et tu ne diras rien, avant tu lui parlais
il n’écoutait pas bien mais il te comprenait
tu lui racontais tout ce qu aurait fait rire
ceux qui marchent debout, tu pouvais tout lui dire
Soudain il s’arrêtait, puis il penchait la tête
et ses yeux t’adressaient leur prière muette
bien sûr t’avais compris, tu lançais un caillou
qu’il courait rechercher, aboyant comme un fou
le soir quand tu rentrais, le bruit de ta voiture
le jetait tout-à-coup sur la porte d’entrée
à peine avais-tu mis le pied dans l’escalier
qu’il se ruait sur toi, te léchant la figure
Et tous ces petits riens qui meublaient ton décor
les boîtes de pâtée qui jonchaient la cuisine
la laisse fatiguée, ton cœur qui crie famine
semblent te demander « allons jouer dehors » …
Et aujourd’hui tu penses à cette pauvre bête
un pareil coup du sort tu ne le méritais pas
on ne peut pas s’empêcher de dire que c’est trop bête
surtout lorsque l’on sait ce qu’il était pour toi
Et de ce jour trop triste encore je me souviens
ses grands yeux imploraient, te demandant « pourquoi ? »
quand j’ai vu ton regard, tellement semblable au sien
quelque chose a saigné au plus profond de moi
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Paroles : Robert BUISSIERE
Musique : Bernard LAMAILLOUX
Dépôt SACEM mai 1981
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