étonnant, ovni, inclassable et Cie  (28 articles)

Le nom de cette rubrique parle de lui-même… En tout cas j’y ai fait figurer tout ce que je n’arrivais pas à classer ailleurs :-)



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Que sommes-nous : une ressource, ou une calamité ?

Ressource ou calamité ?...
Il y a deux sortes de chefs d’orchestre : ceux qui ont la partition dans la tête et ceux qui ont la tête dans la partition. Pour les formateurs (par exemple), c'est exactement pareil…

Ah, les personnes ressources

C'est beau la vie, tu te cognes la tête sur une difficulté pendant des heures, et tu montres ça à un type qui passe par là, et lui il sourit, il te dit juste « bah c'est évident, il suffisait de rectifier le paramètre archi-connu du caramel magnétique qui affiche version 1.5267965741 pour le modifier en 1.5267965742 au niveau du troisième menu de la zone de dialogue Purée de scie à métaux accessible à la section Sirop de lames de rasoirs, y'a vraiment pas de quoi fouetter un cluster, voilà, c'est rectifié ».

Ensuite ils ramassent leur attaché-case, ils remettent leur nœud papillon droit, et ils rassemblent les plis de leur parapente en s'écriant « chouette la belle falaise, j'y vais, on se téléphone, hein ? ».

Et toi tu restes là, un peu hébété, un peu comme une poule qui non seulement a trouvé un couteau, mais qui a aperçu en même temps un type qui coupait son bout de saucisson avec… et en sifflotant, s'il vous plaît !

...Et les autres (ceux qui ont l'art de mettre le Bronx)

Le seul hic c'est que – lorsqu'on est du côté de ceux qui « ne savent pas faire » – on n'a aucun moyen de faire la différence entre les vrais petits génies (ceux qui font que tout remarche par magie après un claquement de doigts) … et les bidouilleurs sauvages, qui ont un chic fou pour transformer une situation bancale en panne totale. Là où ils passent, l'herbe ne repousse en général pas, ou alors en version orange fluo, voire pied de poule…

Sans compter qu'un informaticien, un ostéopathe, un plombier ou un psy (par exemple) peuvent très bien faire des miracles dans certains cas, et dans d'autres circonstances être les auteurs de bourdes plus grosses qu'eux.

C'est beau la vie, mais c'est ainsi, il faut s'y faire… c'est aussi – parfois – une loterie. Il faut bien l'accepter : nous pouvons être tanto pépites, tantôt boulets ! 🙂




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Comment les préjugés naissent et… durent !

Les annales de l’Empire chinois signalent aux environs de l’an 115 de notre ère l’arrivée d’un bateau, vraisemblablement d’origine romaine, que la tempête avait malmené et qui s’échoua sur la côte après des jours de dérive. Or, les passagers étaient des acrobates et des jongleurs qui à peine à terre voulurent se concilier les habitants de ce pays inconnu en leur donnant un spectacle. Les chinois virent ainsi - bouche bée - ces étrangers au long nez cracher le feu, nouer leurs membres, changer les grenouilles en serpents. Ils en conclurent à bon droit que l’Ouest était peuplé de clowns et de mangeurs de feu. Et plusieurs centaines d’années passèrent avant qu’une occasion de les détromper ne se présente.


D'après Bernard Werber, "Encyclopédie du Savoir Relatif et Absolu".  




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Quand nous sommes « boostés » par les enfants…

La vraie petite Alice, qui inspira Lewis Carroll pour son Pays des Merveilles.

La petite Alice, qui inspira Lewis Carroll (de son vrai nom Charles Dodgson)

Le 4 juillet 1862, profitant d'un voyage dans un bateau à rames sur la Tamise (entre Oxford et Godstow), la petite Alice Liddell alors âgée de dix ans demande à Charles Dodgson de la distraire en lui racontant une histoire. Pendant que le révérend Robinson Duckworth se charge de ramer, Charles Dodgson s'exécute en racontant à l'enfant et ses deux sœurs également embarquées, Edith (huit ans) et Lorina (treize ans), l'histoire fantastique d'une petite fille justement appelée Alice après qu'elle fut tombée dans le terrier d'un lapin. Quand il eut fini, Alice Liddell lui demande s'il est possible qu'il couche l'histoire sur le papier, insistant encore et encore, ce qu'il fait finalement.

Aujourd'hui, grâce à Alice Liddell (que Lewis Caroll a probablement remerciée pour son aimable insistance), le monde peut profiter de la célèbre histoire d'Alice au pays des merveilles...

Ce Caroll à Coelho...

Cette anecdote  m'a remis en mémoire un aphorisme de Paulo Coelho :

"Un enfant peut toujours enseigner trois choses à un adulte :

- être content sans raison,
- s'occuper toujours à quelque-chose,
- et savoir exiger – de toutes ses forces – ce qu'il désire".




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Rapports parents-enseignants-élèves : Lettre d’Abraham Lincoln au professeur de son fils

Abraham Lincoln, 16e président des Etats-Unis

 

Les rapports entre parents, enseignants et élèves sont une chose qui ne va pas de soi. De plus en plus souvent, ils finissent par prendre la forme ce qu'on appelle un triangle dramatique. Force est de constater que de nos jours l'enseignement est de moins en moins sacralisé, et à plus forte raison les enseignants...

 

Sans nous en rendre compte, presque sans transition, nous nous sommes brutalement retrouvés plongés dans une époque singulière à bien des égards. Il n'est pas si loin de nous, ce temps où les parents d'élèves avaient pour habitude de "doubler le tarif" de la moindre sanction infligée à leur progéniture sans même prendre la peine de savoir de quoi il retournait. Ils étaient mus par un réflexe de solidarité sans faille envers l'instituteur, qui se retrouvait de ce fait investi de tous les pouvoirs. Continuer la lecture de « Rapports parents-enseignants-élèves : Lettre d’Abraham Lincoln au professeur de son fils »



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Un rôle bien particulier…

Attends-moi, cher dauphin, j'arrive !

J'avais le trac, tout simplement. Comme toutes les formes de nervosité exacerbée, il naît d'une appréhension irrationnelle commune à tous les êtres humains, en particulier les adultes : celle d'être "démasqué", de trahir par quelques mots mal choisis l'intrinsèque supercherie de sa position d'autorité, de révéler au monde entier que l'on ne croit pas soi-même une minute à ce que l'on prétend être.

J'ai fermé les yeux une seconde en me disant que je devais continuer à tenir mon rôle sur scène, coûte que coûte, puis je me suis retournée pour faire face à ma classe.

— Bien, commençons.

 

Douglas Kennedy, "Quitter le monde", 2009, Belfond, p. 209




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Anecdote – Le jour où deux participantes à une formation m’ont surpris… en slip !

Des formateurs perfectionnistes, j'en ai connu, mais celui-ci était carrément hors concours...

Il y a un certain nombre d’années, j’intervenais quelquefois pour le compte d’un consultant formateur qui était très perfectionniste, et pour tout dire assez hyperactif. Quand il intervenait en formation (c’était de l’informatique) il louait le plus souvent un bureau dans un centre d’affaires, arrivait très tôt le matin, des micro-ordinateurs plein sa voiture (c'était encore l'époque des grosses tours, et des écrans bien lourds), puis installait tout son matériel dans la salle, câblait un réseau local monté pour la circonstance, courait chercher des croissants au point de vente le plus proche, puis revenait pour préparer un café d’accueil. Les moyens employés étaient plutôt simples (cafetière filtre, bouteille thermos, gobelets plastique) mais en général la collation était appréciée quand-même, ne serait-ce qu’à cause des croissants. Ensuite de quoi ce monsieur accueillait les participants, justement, leur offrait le café de bienvenue quand ils étaient à peu près tous arrivés… puis lançait sa (ou ses) journée(s) de cours, à la fin de laquelle il raccompagnait tout le monde à la porte, démontait tout le matériel, puis allait le ranger dans sa voiture avant de quitter les lieux pour une autre aventure après cette journée si sportive et si mouvementée.

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Encore plus dingue que le métier de formateur…

Les formateurs, ces êtres étranges semblant venir d'une autre planète…

Ces être bizarres, semblant parfois venir d’ailleurs, exercent en effet une activité bien particulière qui les amène à être constamment au four et au moulin, avec de nombreux objectifs à atteindre en parallèle, tout en se trouvant en perpétuelle représentation, et en travaillant le plus souvent pour ainsi dire « sans filet » face à leur public, avec en prime l'obligation d'improviser sans cesse pour gérer les impondérables les plus inattendus, si l'on peut dire… Qu'il vous suffise de lire (ou de relire) un de nos derniers billets : Le jour où deux participantes à une formation m’ont surpris… en slip !

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