Développement personnel & psychologie  (81 articles)

Appelé ‘croissance personnelle’ par les canadiens francophones, le développement personnel peut être défini comme un ensemble de démarches visant à l’épanouissement de la personne vers ce qu’elle aspire à devenir. Développement s’oppose à « enveloppement ».



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Pourquoi le fun constitue le secret d’une vie plus saine

Le schéma du fun selon Catherine Price

Comment traduit-on le terme anglais "fun" en français ?

Il est très difficile de trouver une bonne traduction pour ce que les Anglo-Saxons appellent "fun". Selon les contextes, on utilisera l'adjectif amusant, ou plaisant, ou drôle, marrant, sympa, kiffant… mais il peut aussi s'agir d'une nominalisation, comme amusement, ou distraction, voire réjouissances (au pluriel) …

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Apprivoiser des animaux (ou encore les 7 nains) lors d’une prise de parole en public ?…

Une drôle de ménagerie

Comme je l'ai déjà dit dans un livre, l'image ci-dessus provient d’un de ces visuels dont l’origine s'est perdue. Reproduits des milliers de fois (à la photocopieuse, le plus souvent), ces visuels se propagent souvent comme une traînée de poudre dans un grand nombre de bureaux, et lorsqu'ils "nous parlent', nous les affichons volontiers avec bonne humeur sur notre lieu de travail, histoire de ne pas oublier notre sens de l’humour.

Pour ce qui me concerne, je l'ai aperçue des dizaines de fois dans des instituts de formation. Et un jour, un de mes amis formateurs, voyant que je souriais face à ce dessin, m'a même dit "Tu vois, tous ces personnages existent et nous les connaissons bien… Mais si tu regardes attentivement, tu verras que non seulement ils existent, mais qu'en plus, ils sont le plus souvent disposés dans l'espace exactement comme sur le dessin". Par la suite, j'ai eu à de nombreuses reprises l'occasion de constater à quel point cette observation était fondée (je ne développerai pas ce point aujourd'hui, cela nous mènerait trop loin...).

Tous ces regards braqués sur vous, comme des projecteurs

Car il s'agit bien de cela : un moment où plusieurs personnes portent tout naturellement leur regard sur une seule, pendant un temps plus ou moins long. Cela peut être :

  • Dans une salle de classe : tout enseignant a, gravés dans sa mémoire, les tout premiers instants où il s'est trouvé livré à lui-même dans "la cage aux fauves"
  • Dans un spectacle, ou sur une scène de théâtre : au début d'une longue tirade, l'artiste, le comédien ressentent, même dans le noir, le poids du regard de tous les spectateurs en haleine, ou du moins en attente…
  • Dans une salle de formation : ici, les groupes sont plus restreints, mais les interactions sont (en principe) plus importantes…
  • Dans une salle de réunion : quand on vous donne la parole pour vous permettre d'exposer un projet, un point de vue, une position…
  • Lors d'une intervention publique : débat, table ronde, conférence, meeting…

Toutes ces situations ont en commun le fait que, pendant un temps, un seul être est censé à lui seul capter, puis retenir l'attention d'un groupe plus ou moins conséquent de personnes qui, d'une manière ou d'une autre, "l'attendent au tournant". Quiconque s'est trouvé en pareille situation, ne serait-ce qu'une fois, connaît ce petit moment de vertige, de saut dans le vide. Avec souvent le sentiment qu'il y a là une situation des plus asymétriques, que ce "seul contre tous" n'a rien de normal. En fait, c'est bel et bien le cas. D'où les si fréquentes sensations (de l'ordre du "syndrome de l'imposteur") que peut ressentir celui ou celle qui se trouve en cet instant précis sous les faux de la rampe.

On ne peut pas plaire à tout le monde, mais quand-même…

C'est que les autres, tous les autres, ceux d'en-face, sont susceptibles de produire une réaction, plus ou moins marquée, visible, audible, plus ou moins en-dehors des clous (d'ailleurs, qui a dit qu'il y en avait ?).

Ainsi, lors de votre prise de parole, vous courez donc un risque. Le risque que chacun de vos interlocuteurs se manifeste d'une façon ou d'une autre. Ce peut-être pour le meilleur, comme pour le pire. Selon les circonstances, des gens peuvent très bien, si cela se trouve, quitter la salle (de façon plus ou moins discrète), chercher à attirer l'attention vers eux en produisant des bruits divers, des mouvements d'humeur…, ou tout simplement ils peuvent très bien fermer les yeux, comme pour commencer un petit somme, auquel cas vous penserez à tort ou à raison que votre discours est soporifique…

Il est donc de votre intérêt de de votre responsabilité de faire sentir à votre auditoire que vous vous intéressez vraiment à chacun des membres qui le compose, puis de créer et maintenir une atmosphère d'attention détendue, plus connue sous le nom de flow.

Comment réussir ce tour de force ?

Comme souvent, il n'y a pas à proprement parler de recette miracle, mais tout simplement un certain nombre de pistes à explorer afin de vous permettre de mettre plus de chances de votre côté.

Pour ce qui me concerne, je n'ai jamais commencé à animer une réunion ou une séance de formation sans avoir posé en tout début de séance un certain nombre de jalons permettant, disons de limiter les dégâts potentiels. Ces jalons sont connus sous le terme mnémotechnique de "Démarrage RAPIDOS". J'en parle notamment dans cet article

Encore plus loin que la ménagerie du début, voici… les contes de fée !

Certains auteurs ont eu l'idée de filer encore plus loin la métaphore du bestiaire des "animaux membres du groupe". C'est ainsi que Laurent Philibert, directeur pédagogique de l'institut de formation Personnalité, a écrit un article fort intéressant, intitulé "Comment apprivoiser les 7 nains pendant une prise de parole".

Il y fait appel au conte de fée (largement popularisé par les studios Disney) "Blanche Neige et les 7 nains". Ici, les différentes typologies de participants sont représentées par chacun des nains du conte, nains auxquels il prête des traits de caractère bien spécifiques. Ainsi, Prof [Doc] devient "celui qui sait tout", Grincheux [Grumpy] : "Celui qui râle", Timide [Bashful] : "Celui qui n'ose pas", Dormeur [Sleepy ] : "Celui qui lutte", Joyeux [Happy] : "Celui qui s'éclate", Atchoum [Sneezy] : "Celui qui perturbe", Simplet [Dopey] : "Celui qui percute moins vite". Quant à l'héroïne de l'histoire (Blanche Neige), l'auteur affirme que… c'est vous!

L'article regorge de conseils pertinents sur la conduite à tenir (autant que faire se peut) avec chacun de ces petits trublions (qui, ne l'oublions pas, peuvent constituer pour nous autant de grandes ressources – question de point de vue, encore une fois). Au passage, l'auteur en profite pour nous rappeler quelques règles élémentaires en matière de communication personnelle :

La "bonne question" et les dangers du "pourquoi"…

Ainsi, il nous invite à tordre le cou à l'idée qu'il puisse exister de "bonnes" et de "mauvaises" questions. La forme la plus pernicieuse de cette idée reçue étant peut-être le fameux "Ah, voilà une excellente question !" qui peut à lui seul représenter une énorme bourde.

Personnellement je ne puis qu'approuver. (On pourra se reporter à l'article "Confiance et bonne humeur en formation", à la section "TOUTES vos questions m'intéressent").

Les dangers du "pourquoi", maintenant : L'auteur nous rappelle que, lors d'un face-à-face (pédagogique ou non), il convient d'être particulièrement vigilant vis-à-vis du pourquoi "agressif", ou perçu comme tel. En particulier, n'oublions pas que dans nos métiers de communicants, lorsque nous questionnons nos participants sur leurs façons de procéder dans l'exercice de leur métier (par exemple), ils peuvent facilement se méprendre sur ce "pourquoi" qui cherche à retrouver une cause sous-jacente... Pour le transformer dans leur tête en un "pourquoi" qui peut ressembler à un jugement sur leur façon de faire, précisément. En pareil cas, il est souvent illusoire d'imaginer pouvoir faire émerger des idées de causes ou de solutions, car la personne interpellée se retrouvera à coup sûr dans une position de défense, et c'est précisément nous qui l'y aurons poussée…

Dans une telle situation, il est certainement plus productif (nous rappelle Laurent Philibert) de trouver des questions commençant par le mot interrogatif "Comment ?" qui, au lieu de fermer les portes, a souvent le pouvoir d'en ouvrir...

Pour conclure…

Ne nous faisons pas d'illusions : l'art de la prise de parole est et restera pour l'essentiel un exercice sans filet. Et ce n'est pas un rapide coup d'oeil portant sur une grille de lecture des différentes typologies d'interlocuteurs (si pertinente soit-elle) qui nous permettra de retomber sur nos pattes comme par magie en toutes circonstances, tel le héros de dessin animé repoussant à la vitesse de l'éclair des dizaines d'assaillants à l'aide d'un seul poing, pendant que son autre main feuillette en accéléré "Le Kung Fu en dix leçons".

Reste que l'article en question nous permet de réfléchir à un certain nombre de choses, notamment quant à notre propre posture. C'est toujours ça de pris, ce qui n'est pas une mince affaire…

L'auteur de l'article termine son exposé par une phrase que j'ai trouvée très inspirée, et que je me permets de reproduire ici :

Et c’est ainsi que votre objectif et leurs attentes se marièrent et eurent beaucoup d’enfants.



Le Petit Abécédaire...

"Un ouvrage bien documenté, écrit par quelqu'un qui sait de quoi il parle et qui le fait avec clarté humour et éthique. Les exemples et les conseils sont judicieux et très utiles. Je le recommanderai avec plaisir.."

Josiane de Saint Paul

Quel livre ! Un travail de moine. D'une grande originalité. J'ai à peine commencé à le parcourir et, déjà, je le savoure. Je vais d'ailleurs continuer à le déguster lentement. Bravo !

Serge Marquis



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Bons et mauvais sentiments…

Les passions tristes

Les hommes de l’art semblent d’accord sur le fait que la plus grande partie de nos affects, de nos ressentis, trouve son origine dans les quatre émotions de base : tristesse, peur, colère, joie. Nous en avons d’ailleurs déjà parlé. Si on y regarde de plus près, on peut noter que parmi elles, lorsque ces émotions s’étendent dans la durée, seule la joie est ressentie comme quelque-chose de positif et de bénéfique pour le corps et l’esprit. Quoi qu’il en soit, à chaque fois que, bon gré mal gré, nous portons notre attention sur quelque-chose pendant un temps plutôt long, cela peut avoir pour effet d’étirer comme un chewing-gum l’émotion qui a été à la base de cet état.

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Les littéraires sont des cultivés ignorants et les scientifiques des instruits incultes

Michel Serres à la librairie Dialogues (Brest)

Paroles de Michel Serres retranscrites d’après l’émission de France Culture « À voix nue » diffusée le 11/06/2019 (soit 10 jours après la mort de Michel Serres), issue d'un entretien enregistré en 2002.

Nous partageons avec beaucoup de soin deux sortes de populations...

Un des dangers que nous courons aujourd'hui dans nos sociétés est un produit pur et simple de l'éducation que nous y avons reçue. Parce que nous partageons avec beaucoup de soin deux sortes de populations : D'un côté les littéraires et de l'autre les scientifiques. Les littéraires, je les appelle en général des "cultivés ignorants", et d'un autre côté les scientifiques que j'appelle volontiers des "instruits incultes".

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Soyons congruents !

La pyramide des Niveaux Logiques (la congruence désigne un alignement satisfaisant de tous les étages de la pyramide).
La pyramide des Niveaux Logiques

La congruence pédagogique, pour faire simple, est l’absence de distance entre les valeurs de l'enseignant en tant que professionnel et celles de l'enseignant en tant que personne.

Elle se traduit notamment par une harmonisation entre le fonds et la forme de son intervention.

La non congruence est le phénomène le plus facile à percevoir pour un apprenant, ce qu’il traduit volontiers par l’expression, triviale mais réaliste, du « Faites ce que je dis, pas ce que je fais ! ».

En PNL, on dit qu'une personne est dans une situation congruente lorsque tous ses Niveaux Logiques sont alignés.




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Un enfant apprend par l’exemple

Un enfant apprend par l'exemple

Un enfant apprend par l’exemple.

S’il vit entouré de critiques, il apprend à blâmer.

S’il vit entouré d’hostilité, il apprend à être agressif.

S’il vit entouré de moqueries, il apprend à être timide.

S’il vit entouré de honte, il apprend à se sentir coupable.

S’il vit entouré de tolérance, il apprend à être patient.

S’il vit entouré d’encouragement, il apprend à agir.

S’il vit entouré d’éloges, il apprend à complimenter.

S’il vit entouré de probité, il apprend à être juste.

S’il vit entouré de sécurité, il apprend à faire confiance.

S’il vit entouré d’approbation, il apprend à s’accepter.

S’il vit entouré d’amitié, il apprend à aimer la vie.

L’éducation est une épée à double tranchant. Elle peut devenir dangereuse si elle n’est pas maniée correctement.

Wu Ting-Fang


Les "Faites ce que je dis, pas ce que je fais" ne marchent pas avec les enfants. Ce qui les aide à grandir, c'est ce que nous SOMMES.

C'est juste une question de congruence. Ou, si vous préférez, de cohérence entre :

  • L’expérience d'un individu…
  • ...Et la prise de conscience de cette expérience par rapport à ce qu'il est en train de faire.



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Jalousies et rivalités entre frères et sœurs

couverture du livre "Jalousies et rivalités entre frères et sœurs"

Le livre dont il va être ici question a été écrit par deux psychothérapeutes américaines spécialisées en communication familiale. Elles ont animé pendant de nombreuses années un certain nombre de séminaires sur divers sujets, dont les phénomènes de jalousies et rivalités et entre frères et sœurs. Le livre qu’elles ont écrit ensemble constitue un condensé de ce qui s’est passé au cours de ces séminaires.

Il s’agit de : Jalousies et rivalités et entre frères et sœurs - Adele FABER et Elaine MAZLISH –  Éditions STOCK

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Croyances limitantes : le top 10

Bonjour, Voilà maintenant longtemps que je vous parle de croyances limitantes. Leur appellation complète est "croyances limitantes sur soi-même". Nous les connaissons bien, et savons à quel point elles peuvent nous pourrir la vie.

Or, jusqu'ici, l'idée d'en faire un inventaire ou d'en dresser une liste ne m'était jamais venue… Mais aujourd'hui je suis tombé sur un article de blog que j'aimerais bien vous faire partager. Il s'agit d'une proposition de "Top 10 des croyances limitantes". Voici cette liste…

  1. C’est dangereux d’essayer quelque chose de nouveau…
  2. Je suis trop vieux pour apprendre quoi que ce soit…
  3. Je ne suis pas assez créatif pour réussir…
  4. Je n’ai pas le droit à l’erreur…
  5. Pour mériter ce que je veux, je dois souffrir…
  6. Si je réussis ce que j’entreprends, je ne serai plus le/la même…
  7. Je suis trop timide pour rencontrer quelqu'un…
  8. C’est du regard des autres que dépend mon épanouissement ou mon malaise…
  9. Je ne suis pas capable de réaliser ce projet …
  10. Je suis comme je suis. C’est trop tard pour changer.
Finies les croyances limitantes à cette vitesse... :-)

Ajoutons que le concept de croyance limitante y est très bien explicité, et que chacune de ces dix croyances a droit à son petit texte explicatif, ainsi qu'à une proposition de "question qu'on peut se poser (…ou poser à autrui, dans le cadre d'une relation d'aide) pour réfléchir au moyen d'en sortir". Normal, l'auteur (Christophe Peiffer) est un coach professionnel chevronné.

Bien entendu, je vous invite à en profiter pour fouiner un peu partout (…comme je l'ai fait moi-même) sur ce blog plein de ressources…






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Les émotions ont toutes une fonction bien précise

Une émotion est comme un ami attentionné qui nous prévient d'une situation à laquelle nous devons vraiment réagir

Bonjour. J'ai lu un jour un article de la journaliste et blogueuse Sandra Coutoux intitulé L'art d'être triste". Dans ce très intéressant billet (il y a aussi des commentaires bouleversants...), il était question de "laisser libre cours" à une tristesse lorsqu'elle nous envahit, afin de nous permettre d'aller dans une sorte d'acceptation libératrice. A mes yeux, on ne peut qu'être d'accord avec l'idée qu'il ne sert à rien de mettre sa tristesse au fond de sa poche, avec un mouchoir par-dessus… Les émotions sont comme l'eau  – et encore plus lorsqu'il y a présence de larmes 🙂 . Parce qu'elles finissent toujours par ressurgir d'une manière ou d'une autre lorsqu'on tente maladroitement de les endiguer.

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