Développement personnel & psychologie (90 articles)
Appelé ‘croissance personnelle’ par les canadiens francophones, le développement personnel peut être défini comme un ensemble de démarches visant à l’épanouissement de la personne vers ce qu’elle aspire à devenir. Développement s’oppose à « enveloppement ».
Le biofeedback ("rétroaction biologique" en français) repose sur le fait que nos pensées, émotions et états mentaux ont un impact sur les fonctions physiologiques de notre corps, comme le rythme cardiaque, la respiration, la tension musculaire, etc. En prenant conscience de ces fonctions (normalement inconscientes) et en s'entraînant, on peut arriver à les contrôler volontairement.
Les valeurs sont des concepts auxquels nous adhérons et grâce auxquels nous évaluons le monde qui nous entoure. Le mot valeur désigne l'importance, le prix attaché subjectivement à quelque chose. En philosophie, une valeur morale est un choix qui guide le positionnement moral des individus.
Les valeurs morales sont souvent universelles et volontiers partagées par nombre d'entre nous. On peut citer la justice, l'égalité, la liberté, la solidarité, la tolérance, le respect de la vie, etc.
Dans le monde de l'économie, les valeurs ont aussi leur importance. Elles peuvent guider les décisions des entreprises, les relations entre les entreprises et leurs clients, ou encore les relations entre les entreprises et leurs employés. Voyons cela de plus près :
Les valeurs dans le monde de l'entreprise
Certaines valeurs économiques sont classiques, comme la recherche de rentabilité ou la satisfaction du client. D'autres valeurs sont plus spécifiques à un secteur d'activité ou à une entreprise donnée. Par exemple, une entreprise de cosmétiques peut mettre l'accent sur la beauté et le bien-être, tandis qu'une entreprise de produits alimentaires peut mettre l'accent sur la santé et la nutrition.
Vous trouverez de plus amples informations sur les valeurs dans le monde de l'entreprise en consultant cet excellent article publié par Asana.
Entreprise et valeurs : une mode ?…
Depuis quelques années, les valeurs sont de plus en plus présentes dans le monde de l'entreprise. De nombreuses entreprises affichent volontiers leurs valeurs sur leur site internet, dans leurs communications ou dans leurs locaux. Ainsi, elles entendent attirer davantage de clients tout en fédérant leurs collaborateurs.
Cette tendance est parfois saluée comme un signe positif. Elle montre que nos entreprises sont conscientes de l'importance des valeurs qu'elles ont choisies. Mais aussi qu'elles souhaitent les mettre au service de leur stratégie.
Restons toutefois vigilants : Il arrive que les entreprises affichent des valeurs qui ne correspondent en rien à leur réalité quotidienne. Par exemple, une entreprise peut très bien se déclarer "engagée pour l'environnement" alors qu'elle pollue massivement.
Cette dissonance entre les valeurs affichées et les valeurs pratiquées peut avoir des conséquences néfastes pour les employés. En effet, les employés peuvent se sentir trahis ou démotivés lorsque les valeurs de l'entreprise ne sont pas mises en œuvre.
Quelques exemples
Voici quelques exemples de valeurs courantes dans le monde de l'entreprise :
La responsabilité sociale : l'entreprise s'engage à avoir un impact positif sur la société et l'environnement.
L'innovation : l'entreprise est ouverte aux nouvelles idées et aux changements.
La collaboration : l'entreprise favorise le travail en équipe et le partage des connaissances.
L'équité : l'entreprise traite tous ses employés de manière égale, sans discrimination.
Ces valeurs peuvent être déclinées en actions concrètes. On peut citer la mise en place d'un programme de responsabilité sociale, le lancement d'un programme d'innovation, la création d'un comité de diversité et d'inclusion, ou encore la mise en place d'un système de rémunération qui se veut équitable.
Pour creuser le sujet on pourra consulter cet article de la revue Cairn.info. Il présente les résultats d’une étude sur l’appropriation des valeurs du groupe Décathlon par certains de ses clients
Valeurs affichées et actions concrètes : Pourquoi tant d'écart ?
Cela soulève une question cruciale : pourquoi cette divergence si souvent constatée entre les valeurs affichées et les actions concrètes ? Les pressions économiques, la compétition féroce et la quête de profits peuvent parfois impacter les entreprises. Au point de faire parfois passer leurs valeurs au second plan (voire à les sacrifier) pour rester compétitives. Ce dilemme entre principes moraux et impératifs économiques est un défi complexe auquel de nombreuses organisations sont confrontées.
Il est essentiel de reconnaître cette dualité et de réduire l'écart entre les valeurs déclarées et les actions effectives. Cela nécessite un engagement sincère à intégrer les valeurs dans tous les aspects de l'entreprise, de la prise de décision stratégique à la gestion quotidienne. Les entreprises qui parviennent à aligner leurs valeurs sur leurs pratiques sont souvent plus résilientes, plus attractives pour les talents et bénéficient d'une relation renforcée avec l'ensemble de leurs parties prenantes.
Conclusion
Là ou les valeurs donnent tout leur sel, c'est quand nous nous trouvons en situation d'avoir à les hiérarchiser (on parle alors d'échelle des valeurs), ou pire, lorsque plusieurs d'entre elles entrent en conflit.
Imaginez : Un ami sonne à votre porte et vous presse de le cacher chez vous au motif qu'il est poursuivi par la police… Ou encore un client s'apprête à vous acheter un matériel en soldes alors que vous savez très bien que d'ici deux jours il pourra en trouver un plus performant et moins cher ?...
En conclusion, l'importance des valeurs, qu'elles soient morales, économiques ou organisationnelles, réside avant tout dans notre capacité à orienter nos choix en s'appuyant sur elles pour agir dans le monde. Ainsi, les valeurs authentiquement pratiquées ne devraient pas se réduire à des slogans à la mode, mais constituer pour nous des guides essentiels pour une conduite éthique et durable.
Et vous ? Si la question vous interpelle, vous trouverez sur notre site une liste de plusieurs dizaines de valeurs. ( …nous avons également inclus les qualités, défauts, besoins, ressources et sentiments les plus courants).
J'ai toujours été fasciné par la façon dont les gens gèrent leurs émotions et leur énergie. C'est en découvrant le modèle des 4 pôles de Daniel Ofman que j'ai enfin compris les différentes stratégies que nous pouvons utiliser pour nous adapter aux situations et atteindre nos objectifs.
Or, justement, un des meilleurs moyens de bien se connaître soi-même, c’est d’étudier nos comportements vis-à-vis des autres. S’il nous arrive de ressentir des atomes crochus vis-à-vis de telle personne, ou si au contraire telle autre nous « donne des boutons », ce n’est certes pas le fruit du hasard…
A cet effet, je viens de publier "Le modèle des 4 pôles de Daniel Ofman".
Le modèle des 4 pôles de Daniel Ofman
Explorez vos traits de caractère et améliorez votre potentiel ! Cet outil puissant vous permettra de mieux vous connaître et d'améliorer la qualité de vos relations. Dans cette vidéo, nous plongeons de manière ludique dans le fameux Modèle des 4 Pôles. Pour nous y aider, Buzz, intrépide capitaine intergalactique, nous parle de sa découverte d'une planète étrange comportant quatre pôles énergétiques, représentant pour chacun une facette de la personnalité humaine.
Évitez d'être blessant, sauf si c'est la seule possibilité pour tenter d'atteindre le vrai.
Ne ferraillez pas contre des moulins à vent, ne vous abritez pas derrière des ennemis.
Consacrez autant de temps à proposer des solutions qu'à diagnostiquer des problèmes.
Voilà en substance ce que je viens de voir et d'entendre sur une chaîne YouTube que je ne connaissais pas, et laquelle je me suis empressé de m'abonner séance tenante.
"En prêtant attention au murmure de notre être intérieur, nous trouvons les clés pour ouvrir les portes de notre destinée."
"À l’image du papillon sortant de sa chrysalide, nous pouvons transformer nos épreuves douloureuses en ailes de liberté et de croissance."
"C’est précisément dans l'ombre de nos doutes que nous pouvons découvrir la lumière qui guide notre chemin vers la confiance en soi."
"Chaque larme versée est une goutte nourrissant le jardin secret de notre résilience intérieure."
Leur point commun : toutes sont porteuses d’un message d’optimisme et d’espoir. Et par les temps qui galopent, elles semblent fleurir autour de nous, pour le meilleur… et parfois le pire.
Parlons d'abord du meilleur : Ces paroles-là ont souvent la capacité d'apporter un sentiment positif, d'inspiration, de réconfort ou même de transformation personnelle à ceux qui les lisent ou les entendent. Elles peuvent parfois évoquer des émotions positives, offrir des perspectives encourageantes sur la vie, ou même êtres porteuses d'enseignements qui aident les gens à mieux se comprendre, à s'épanouir et à trouver du sens à leur vie.
Voyons maintenant où on peut les trouver, ces si belles paroles :
Depuis quelques années on assiste un peu partout à une recrudescence de ces « livres qui font du bien ». Les livres qui font du bien regorgent de paroles… qui font du bien, donc. Historiquement, on peut considérer Le Petit Prince de St Exupéry comme étant le premier de cette lignée.
En voici quelques autres, pris au hasard :
"L'Alchimiste" par Paulo Coelho ;
"Le Pouvoir du moment présent" par Eckhart Tolle ;
"Ta deuxième vie commence quand tu comprends que tu n'en as qu'une" par Raphaëlle Giordano ;
"Les Quatre Accords Toltèques" par Don Miguel Ruiz ;
"Demain est un autre jour" par Lori Nelson Spielman.
Aujourd'hui, les ouvrages de ce type se comptent par dizaines de milliers, voire plus. Précisons qu'en raison de la popularité croissante de ce genre littéraire, leur nombre continue sans cesse de croître au fil du temps.
Dans la même veine, de plus en plus, sur les réseaux sociaux, fleurissent de jolis textes très convaincants. Tous tournent autour de cette thématique. Souvent, ils évoquent le sujet du mal-être, et de comment le résoudre. Parfois le lyrisme est particulièrement audacieux, jugez plutôt :
"La découverte de l’abandon de notre authenticité originelle au profit de la nécessité du lien permet la reconstitution progressive du vase dont nous pouvons recoller les morceaux à l’aide de cet or qui découle de notre prise de conscience."
C'est fou ça, comme des gens sont capables de mettre des mots justes sur les souffrances humaines. Puis, dans la foulée, de leur agiter de la verroterie conceptuelle sous le nez. Parfois, c'est même accompagné d'illustrations ou d’images très artistiques et très parlantes (d’inspiration new age, le plus souvent).
Pensez à une personne qui vous fait sourire. Une personne avec laquelle vous partagez une relation simple et facile il peut s'agir d'un enfant, un grand parent, un animal.
Entendu un jour dans un podcast de méditation guidée. Je ne peux pas m'empêcher d'imaginer les critères de l'auteur. Peut-être a-t-il à l'esprit qu'une relation simple signifie une relation qui limite les occasions de contradiction ? On voit par exemple que l'exemple du conjoint (ou plus généralement de l'être aimé) a été pudiquement écarté… mais sans doute ai-je mauvais esprit 🙂
Quand on examine de plus près toutes cette belle production, il peut y avoir de quoi hausser le sourcil. Et on peut parfois relever un ou plusieurs des points suivants :
Théories non fondées : Trop de ces textes s’évertuent à promouvoir des concepts pour le moins ésotériques ou fumeux, des affirmations péremptoires non prouvées scientifiquement, voire des généralisations abusives. On trouve, ceci, par exemple : « En Inde, on enseigne ces quatre lois de la sagesse… (???) ». Ainsi, nombre d'idées pseudo-spirituelles, suscitent (à juste titre) un certain nombre d’inquiétudes quant à la validité des informations fournies.
Simplification excessive de la réalité : Indéniablement, un grand nombre de ces textes présentent une vision simplifiée de la vie. Évitant au passage les aspects complexes, les enjeux réels. Sans parler de la douleur liée aux émotions difficiles auxquelles nous devons parfois faire face au quotidien.
Évasion et déconnexion : On peut parfois y voir un encouragement à la fuite de la réalité plutôt que l'affrontement des vrais problèmes. Certains vont même jusqu’à affirmer que cela peut conduire à l'ignorance des problèmes sociaux, ainsi qu’à une déconnexion plus ou moins importante par rapport aux réalités du monde, auquel cas c'est une porte grande ouverte aux dérives sectaires…
Banalisation des thèmes de la psychologie et du bien-être : On peut légitimement s'inquiéter du fait que certaines de ces paroles peuvent simplifier ou banaliser des concepts psychologiques complexes, réduisant ainsi leur valeur réelle.
Sur-commercialisation et recherche de profit rapide : L'augmentation de la popularité de ces "livres qui font du bien" a conduit à un accroissement de leur commercialisation. De plus en plus d’auteurs et éditeurs semblent aujourd’hui viser principalement à profiter de la demande plutôt qu'à fournir un contenu véritablement significatif. Ainsi, nombre d’ouvrages sont publiés rapidement et sans contenu véritablement substantiel, ce qui participe à une dilution de la qualité globale de ce genre de littérature.
Quant aux réseaux sociaux, ils regorgent de publications produites par des rois du marketing avançant avec un faux nez, la main sur le cœur…
Une fois ceci posé, allons un peu plus loin en examinant ce qui – de plus en plus souvent – accompagne de si belles paroles, donc… :
Le plus souvent, sur les réseaux sociaux notamment, une fois pondues toutes ces si nobles pensées, on s'aperçoit que dans la foulée, l'auteur propose des conférences (tiens ?), ou même des séminaires de formation sur le sujet. Soit. Alors je pose juste une question : En quoi le fait de poser un diagnostic, si juste soit-il, sur les vicissitudes ne notre vie peut-il laisser supposer que la personne qui a posé ledit diagnostic est équipée et compétente pour apporter des remèdes à la problématique ou à la souffrance que – par ailleurs – il ou elle a si bien su décrire ?
La ficelle me paraît un peu grosse, en effet : déployer une certaine aisance verbale pour mettre des mots sur la souffrance d'autrui, balancer ça sur les réseaux sociaux où des personnes en souffrance (ce n'est certes pas ce qui manque), touchées par la justesse de la description, se reconnaîtront immanquablement dans des histoires parlant par exemple de "souffrances venues de l'enfance" (facile : qui n'en a pas ?), et finiront par gober à l'hameçon sur l'air de "[…] tout ceci exprime exactement ce que je ressens, bien mieux que je n'aurais pu l'exprimer moi-même, allez hop, je vais me précipiter vers leurs séminaires de solutions à coup sûr miraculeuses!". Et hop, voilà le travail, emballez, c'est pesé!
Je ne dis pas que toutes les personnes travaillant dans une optique de mieux-être sont des escrocs, ou des êtres "perchés". Mais simplement qu'en l'espèce il est extrêmement difficile de trier le bon grain de l'ivraie. Il faut dire que le marché (oui, appelons les choses par leur nom) est immense. Et que le domaine du développement personnel est hélas encore très mal encadré. Surtout, ne vous laissez pas aveugler par la poudre aux yeux que représentent des paroles rassurantes ou sécurisantes. Des mots tels que "certification", par exemple, qui ne renvoie à rien de sérieux, faute d'instances de supervision sérieuses et reconnues, justement.
Car le problème est bien là : pour un Anthony Robbins(une des rares personnes du secteur à qui personnellement je prête quelque crédit), il existe pléthore d'individus qui, même lorsqu'ils sont bien intentionnés au départ, finissent tôt ou tard par prendre une tangente pour le moins... inquiétante, voire dangereuse pour eux-mêmes et pour les autres.
Pour ce qui concerne les livres qui visent à apporter du bien-être et de la positivité, disons-le tout net : certains d'entre eux proposent des conseils, des histoires et des enseignements sincères. Cela peut même avoir un impact positif sur de nombreuses personnes. Ainsi, comme souvent, il est essentiel (pour chacun d'entre nous) de faire appel à notre discernement. Cela nous permet de choisir des textes qui non seulement résonnent vraiment en nous, mais qui nous apportent un véritable bénéfice.
Alors, que les personnes œuvrant sur ce créneau se fassent une raison : le plus souvent, elles emploient exactement les mêmes mots, les mêmes techniques, les mêmes méthodes que les hurluberlus et les margoulins de la pire espèce.
Rien de nouveau sous le soleil : Depuis la nuit des temps, ces mêmes techniques sont employées par certaines personnes censées nous prédire l’avenir. Parfois, ces personnes n'hésitent pas à exploiter les attentes et les croyances des individus. Tout cela accompagné de généralités et d'affirmations vagues enfonçant allègrement des portes ouvertes.
En creusant un peu, on s'aperçoit que trop d'individus, fussent-ils de bonne foi, ont simplement le bagout nécessaire pour "dire les mots qui vont bien". De sorte que leurs ouailles se sentent beaucoup mieux après. Mais c'est un peu court…
J'avoue avoir été déjà conquis par des paroles éclairantes d'une personne très en vue sur ce type de créneau. Il se trouve même qu'à une époque de ma vie j'ai moi-même franchi une étape significative :
C'est ainsi que je me suis un jour retrouvé dans une salle en compagnie de plus de 500 participants. Tous étaient sûrs de venir écouter une bonne parole, des mots qui font du bien, prononcés par une star du genre (officiant sur YouTube). Mais la personne qui les proférait s'est – par la suite – révélée d'une consternante immaturité mêlée à un machiavélisme sans borne. Par chance, j'ai pu gratter un peu ce beau vernis et même pousser cette personne à tomber le masque. Si cela vous intéresse, j'en fais le récit détaillé dans cet article.
Les séparations parentales ne sont pas forcément tristes…
Il est toujours difficile d'annoncer une séparation. Pourtant, à y regarder de plus près, les séparations parentales ne sont pas forcément tristes. Elles peuvent même être un hymne à la joie, à l'espoir et au bonheur. Un pied de nez à l'oubli de soi et au renoncement. Une leçon à l'enfant qui dit ceci : "Lorsque ça n'ira pas, prends ton courage à deux mains et sors-toi de là. Crois en ton bonheur, garde ton optimisme et agis dans le sens de ce qui sera bon pour toi. Ne renonce jamais à être heureux".
L'enfant se fiche d'avoir des parents qui vivent ensemble ou séparément. Il les souhaite juste heureux. Le véritable poison de sa vie c'est au contraire le maintien du mariage à tout prix. C'est la mésentente usante des parents au quotidien, leur conflit agressif ouvert, les tensions, la rancœur, les silences et la peine. Tout ça alourdit sa vie psychique, le fait renoncer à venir déranger ses parents pour aborder ses propres préoccupations, et risque de l'habituer à une ambiance relationnelle qu'il reproduira probablement plus tard par identification.
Exemple d'annonce à nos enfants
Voici un exemple de ce qu'on peut dire à des enfants en pareil cas. Bien entendu, ce texte doit être adapté aux différentes configurations familiales, et doit être énoncé par les deux parents en présence.
Les enfants il faut qu'on vous dise quelque chose : Vous savez, comment papa et maman se sont rencontrés […Raconter ici les circonstances de la rencontre]. On a été très très amoureux. Tellement qu'on se faisait tout le temps des câlins de grandes personnes et des bisous sur la bouche [là, on a le droit de rire avec eux]. Et puis, vous avez vu les photos, vous vous souvenez du mariage de papa et maman. Après on a eu envie de faire des petits bébés qui nous ressembleraient à tous les deux et dont on s'occuperait ensemble. On a eu [Gaston, et puis Lola] et ça a été le plus grand bonheur qu'on ait connu de toute notre vie [Là vous leur offrez un grand sourire].
Et puis le temps est passé, et on a été moins amoureux, on s'est parfois fâchés, vous nous avez sans doute déjà vus nous disputer. Et on s'est rendus compte qu'on était davantage contents quand on n'était pas ensemble que quand on vivait dans la même maison. Au début on a été un peu tristes de ça, mais maintenant on a hâte de trouver une solution pour redevenir les plus joyeux possible, rire à nouveau, être bien dans nos nouvelles maisons, retomber amoureux. Parce que ce qui compte c'est que chacun soit vraiment heureux pour profiter de la vie qui est une grande chance et qui doit absolument être merveilleuse tous les jours. Ça arrive à beaucoup de papa et de mamans […ici, vous pouvez donner des exemples de couples séparés pour qui ça se passe bien].
Papa et maman ont décidé de se séparer, mais entre vous et nous rien ne changera jamais, on sera toujours vos parents et on vous adore pour toute la vie quoi qu'il arrive. On sera là tous les deux pour aller vous chercher à l'école, aller manger au restaurant, voir vos spectacles... Et plus tard, on viendra à vos mariages, et quand vous aurez des enfants aussi.
Pour que cette annonce se déroule dans de bonnes conditions
Si après cette annonce, vous pouvez enchaîner sur "Un quart d'heure de guilis comme d'habitude" c'est encore mieux. Tout est une question de présentation pour les enfants. Donc ne pleurez pas, ne tremblotez pas, si nécessaire prenez un anxiolytique ou faites du yoga, mais arrivez frais et décontractés devant eux.
Bon courage !
Le texte ci-dessus est de Caroline Goldman, dont Wikipédia nous apprend qu'elle est la fille aînée du chanteur Jean-Jacques Goldman et de la psychologue Catherine Morlet. Mère de quatre enfants, Caroline exerce depuis une vingtaine d'années une activité de psychologue pour enfants et adolescents qu'elle reçoit dans son cabinet à Montrouge. En parallèle, elle a enseigné pendant 15 ans à l’université, et a animé une série de podcasts, tout d'abord diffusés sur la plateforme Ausha, puis remaniés tout récemment sous une forme plus compacte sur France Inter. [1] :
[1] Si je me suis permis de reproduire ici ce texte, c'est que j'ai le sentiment qu'il a vocation à être diffusé le plus largement possible, pour le bien de tous. Bien entendu, s'il s'avérait que cela constitue une entrave au droit d'auteur, je suis tout à fait disposé à supprimer (la mort dans l'âme 🙂 ) cet article si Caroline Goldman ou ses ayants droit en manifestaient le désir.
Comment traduit-on le terme anglais "fun" en français ?
Il est très difficile de trouver une bonne traduction pour ce que les Anglo-Saxons appellent "fun". Selon les contextes, on utilisera l'adjectif amusant, ou plaisant, ou drôle, marrant, sympa, kiffant… mais il peut aussi s'agir d'une nominalisation, comme amusement, ou distraction, voire réjouissances (au pluriel) …
Comme je l'ai déjà dit dans un livre, l'image ci-dessus provient d’un de ces visuels dont l’origine s'est perdue. Reproduits des milliers de fois (à la photocopieuse, le plus souvent), ces visuels se propagent souvent comme une traînée de poudre dans un grand nombre de bureaux, et lorsqu'ils "nous parlent', nous les affichons volontiers avec bonne humeur sur notre lieu de travail, histoire de ne pas oublier notre sens de l’humour.
Pour ce qui me concerne, je l'ai aperçue des dizaines de fois dans des instituts de formation. Et un jour, un de mes amis formateurs, voyant que je souriais face à ce dessin, m'a même dit "Tu vois, tous ces personnages existent et nous les connaissons bien… Mais si tu regardes attentivement, tu verras que non seulement ils existent, mais qu'en plus, ils sont le plus souvent disposés dans l'espace exactement comme sur le dessin". Par la suite, j'ai eu à de nombreuses reprises l'occasion de constater à quel point cette observation était fondée (je ne développerai pas ce point aujourd'hui, cela nous mènerait trop loin...).
Tous ces regards braqués sur vous, comme des projecteurs
Car il s'agit bien de cela : un moment où plusieurs personnes portent tout naturellement leur regard sur une seule, pendant un temps plus ou moins long. Cela peut être :
Dans une salle de classe : tout enseignant a, gravés dans sa mémoire, les tout premiers instants où il s'est trouvé livré à lui-même dans "la cage aux fauves"…
Dans un spectacle, ou sur une scène de théâtre : au début d'une longue tirade, l'artiste, le comédien ressentent, même dans le noir, le poids du regard de tous les spectateurs en haleine, ou du moins en attente…
Dans une salle de formation : ici, les groupes sont plus restreints, mais les interactions sont (en principe) plus importantes…
Dans une salle de réunion : quand on vous donne la parole pour vous permettre d'exposer un projet, un point de vue, une position…
Lors d'une intervention publique : débat, table ronde, conférence, meeting…
Toutes ces situations ont en commun le fait que, pendant un temps, un seul être est censé à lui seul capter, puis retenir l'attention d'un groupe plus ou moins conséquent de personnes qui, d'une manière ou d'une autre, "l'attendent au tournant". Quiconque s'est trouvé en pareille situation, ne serait-ce qu'une fois, connaît ce petit moment de vertige, de saut dans le vide. Avec souvent le sentiment qu'il y a là une situation des plus asymétriques, que ce "seul contre tous" n'a rien de normal. En fait, c'est bel et bien le cas. D'où les si fréquentes sensations (de l'ordre du "syndrome de l'imposteur") que peut ressentir celui ou celle qui se trouve en cet instant précis sous les faux de la rampe.
On ne peut pas plaire à tout le monde, mais quand-même…
C'est que les autres, tous les autres, ceux d'en-face, sont susceptibles de produire une réaction, plus ou moins marquée, visible, audible, plus ou moins en-dehors des clous (d'ailleurs, qui a dit qu'il y en avait ?).
Ainsi, lors de votre prise de parole, vous courez donc un risque. Le risque que chacun de vos interlocuteurs se manifeste d'une façon ou d'une autre. Ce peut-être pour le meilleur, comme pour le pire. Selon les circonstances, des gens peuvent très bien, si cela se trouve, quitter la salle (de façon plus ou moins discrète), chercher à attirer l'attention vers eux en produisant des bruits divers, des mouvements d'humeur…, ou tout simplement ils peuvent très bien fermer les yeux, comme pour commencer un petit somme, auquel cas vous penserez à tort ou à raison que votre discours est soporifique…
Il est donc de votre intérêt de de votre responsabilité de faire sentir à votre auditoire que vous vous intéressez vraiment à chacun des membres qui le compose, puis de créer et maintenir une atmosphère d'attention détendue, plus connue sous le nom de flow.
Comment réussir ce tour de force ?
Comme souvent, il n'y a pas à proprement parler de recette miracle, mais tout simplement un certain nombre de pistes à explorer afin de vous permettre de mettre plus de chances de votre côté.
Pour ce qui me concerne, je n'ai jamais commencé à animer une réunion ou une séance de formation sans avoir posé en tout début de séance un certain nombre de jalons permettant, disons de limiter les dégâts potentiels. Ces jalons sont connus sous le terme mnémotechnique de "Démarrage RAPIDOS". J'en parle notamment dans cet article…
Encore plus loin que la ménagerie du début, voici… les contes de fée !
Certains auteurs ont eu l'idée de filer encore plus loin la métaphore du bestiaire des "animaux membres du groupe". C'est ainsi que Laurent Philibert, directeur pédagogique de l'institut de formation Personnalité, a écrit un article fort intéressant, intitulé "Comment apprivoiser les 7 nains pendant une prise de parole".
Il y fait appel au conte de fée (largement popularisé par les studios Disney) "Blanche Neige et les 7 nains". Ici, les différentes typologies de participants sont représentées par chacun des nains du conte, nains auxquels il prête des traits de caractère bien spécifiques. Ainsi, Prof [Doc] devient "celui qui sait tout", Grincheux [Grumpy] : "Celui qui râle", Timide [Bashful] : "Celui qui n'ose pas", Dormeur [Sleepy ] : "Celui qui lutte", Joyeux [Happy] : "Celui qui s'éclate", Atchoum [Sneezy] : "Celui qui perturbe", Simplet [Dopey] : "Celui qui percute moins vite". Quant à l'héroïne de l'histoire (Blanche Neige), l'auteur affirme que… c'est vous!
L'article regorge de conseils pertinents sur la conduite à tenir (autant que faire se peut) avec chacun de ces petits trublions (qui, ne l'oublions pas, peuvent constituer pour nous autant de grandes ressources – question de point de vue, encore une fois). Au passage, l'auteur en profite pour nous rappeler quelques règles élémentaires en matière de communication personnelle :
La "bonne question" et les dangers du "pourquoi"…
Ainsi, il nous invite à tordre le cou à l'idée qu'il puisse exister de "bonnes" et de "mauvaises" questions. La forme la plus pernicieuse de cette idée reçue étant peut-être le fameux "Ah, voilà une excellente question !" qui peut à lui seul représenter une énorme bourde.
Personnellement je ne puis qu'approuver. (On pourra se reporter à l'article "Confiance et bonne humeur en formation", à la section "TOUTES vos questions m'intéressent").
Les dangers du "pourquoi", maintenant : L'auteur nous rappelle que, lors d'un face-à-face (pédagogique ou non), il convient d'être particulièrement vigilant vis-à-vis du pourquoi "agressif", ou perçu comme tel. En particulier, n'oublions pas que dans nos métiers de communicants, lorsque nous questionnons nos participants sur leurs façons de procéder dans l'exercice de leur métier (par exemple), ils peuvent facilement se méprendre sur ce "pourquoi" qui cherche à retrouver une cause sous-jacente... Pour le transformer dans leur tête en un "pourquoi" qui peut ressembler à un jugement sur leur façon de faire, précisément. En pareil cas, il est souvent illusoire d'imaginer pouvoir faire émerger des idées de causes ou de solutions, car la personne interpellée se retrouvera à coup sûr dans une position de défense, et c'est précisément nous qui l'y aurons poussée…
Dans une telle situation, il est certainement plus productif (nous rappelle Laurent Philibert) de trouver des questions commençant par le mot interrogatif "Comment ?" qui, au lieu de fermer les portes, a souvent le pouvoir d'en ouvrir...
Pour conclure…
Ne nous faisons pas d'illusions : l'art de la prise de parole est et restera pour l'essentiel un exercice sans filet. Et ce n'est pas un rapide coup d'oeil portant sur une grille de lecture des différentes typologies d'interlocuteurs (si pertinente soit-elle) qui nous permettra de retomber sur nos pattes comme par magie en toutes circonstances, tel le héros de dessin animé repoussant à la vitesse de l'éclair des dizaines d'assaillants à l'aide d'un seul poing, pendant que son autre main feuillette en accéléré "Le Kung Fu en dix leçons".
Reste que l'article en question nous permet de réfléchir à un certain nombre de choses, notamment quant à notre propre posture. C'est toujours ça de pris, ce qui n'est pas une mince affaire…
L'auteur de l'article termine son exposé par une phrase que j'ai trouvée très inspirée, et que je me permets de reproduire ici :
Et c’est ainsi que votre objectif et leurs attentes se marièrent et eurent beaucoup d’enfants.
Le Petit Abécédaire...
"Un ouvrage bien documenté, écrit par quelqu'un qui sait de quoi il parle et qui le fait avec clarté humour et éthique. Les exemples et les conseils sont judicieux et très utiles. Je le recommanderai avec plaisir.."
Josiane de Saint Paul
Quel livre ! Un travail de moine. D'une grande originalité. J'ai à peine commencé à le parcourir et, déjà, je le savoure. Je vais d'ailleurs continuer à le déguster lentement. Bravo !
Les hommes de l’art semblent d’accord sur le fait que la plus grande partie de nos affects, de nos ressentis, trouve son origine dans les quatre émotions de base : tristesse, peur, colère, joie. Nous en avons d’ailleurs déjà parlé. Si on y regarde de plus près, on peut noter que parmi elles, lorsque ces émotions s’étendent dans la durée, seule la joie est ressentie comme quelque-chose de positif et de bénéfique pour le corps et l’esprit. Quoi qu’il en soit, à chaque fois que, bon gré mal gré, nous portons notre attention sur quelque-chose pendant un temps plutôt long, cela peut avoir pour effet d’étirer comme un chewing-gum l’émotion qui a été à la base de cet état.
Icebraker (littéralement "brise-glace") est au départ un terme emprunté au domaine informatique. Il désigne un programme ou un dispositif destiné à contourner les défenses d'un ordinateur.
Il est également employé dans le monde de la formation et des ressources humaines. Ici, il s'agit d'une activité permettant à des personnes qui ne connaissent pas les unes les autres de se sentir plus détendues lorsqu'elles sont ensemble. Le but est en somme d'accélérer les processus de cohésion de groupe...
Paroles de Michel Serres retranscrites d’après l’émission de France Culture « À voix nue » diffusée le 11/06/2019 (soit 10 jours après la mort de Michel Serres), issue d'un entretien enregistré en 2002.
Nous partageons avec beaucoup de soin deux sortes de populations...
Un des dangers que nous courons aujourd'hui dans nos sociétés est un produit pur et simple de l'éducation que nous y avons reçue. Parce que nous partageons avec beaucoup de soin deux sortes de populations : D'un côté les littéraires et de l'autre les scientifiques. Les littéraires, je les appelle en général des "cultivés ignorants", et d'un autre côté les scientifiques que j'appelle volontiers des "instruits incultes".
Je me suis toujours demandé pourquoi certaines personnes semblaient si à l'aise dans leur peau, tandis que d'autres paraissaient constamment en décalage. C'est en découvrant le concept de congruence que j'ai enfin compris la différence.
Dans le domaine de la psychologie et du comportement humain, le concept de congruence désigne l'harmonie entre les pensées, les émotions, les paroles et les actions d'une personne.
On dit qu'une personne est congruente lorsque ses comportements et ses actions sont en accord avec ses valeurs, ses croyances et ses sentiments intérieurs. En d'autres termes, il y a congruence lorsque ce que quelqu'un dit et fait est en cohérence avec ce qu'il ressent et pense réellement. Cela se traduit par une authenticité et une sincérité dans les interactions avec les autres, ce qui favorise un sentiment de confiance et de connexion.
Prenons l'exemple d'une personne qui prône l'importance de l'écologie mais qui continue à prendre l'avion plusieurs fois par an. Cette personne n'est pas congruente car ses actions ne correspondent pas à ses valeurs.
La congruence pédagogique
Quant à la congruence pédagogique, pour faire simple, c'est l’absence de distance entre les valeurs de l'enseignant en tant que professionnel et celles de l'enseignant en tant que personne.
Elle se traduit notamment par une harmonisation entre le fond et la forme de son intervention.
La non congruence est le phénomène le plus facile à percevoir pour un apprenant, ce qu’il traduit volontiers par l’expression, triviale mais réaliste, du « Faites ce que je dis, pas ce que je fais ! ».
En PNL, on dit qu'une personne est dans une situation congruente lorsque tous ses Niveaux Logiques sont alignés.
Le livre dont il va être ici question a été écrit par deux psychothérapeutes américaines spécialisées en communication familiale. Elles ont animé pendant de nombreuses années un certain nombre de séminaires sur divers sujets, dont les phénomènes de jalousies et rivalités et entre frères et sœurs. Le livre qu’elles ont écrit ensemble constitue un condensé de ce qui s’est passé au cours de ces séminaires.
Il s’agit de : Jalousies et rivalités et entre frères et sœurs - Adele FABER et Elaine MAZLISH – Éditions STOCK
Bonjour, Voilà maintenant une sacrée lurette que je vous parle de croyances limitantes. Leur appellation complète est "croyances limitantes sur soi-même". Nous les connaissons bien, et savons à quel point elles peuvent nous pourrir inutilement la vie.
Or, jusqu'ici, l'idée d'en faire un inventaire ou d'en dresser une liste ne m'était jamais venue… Mais aujourd'hui je suis tombé sur un article de blog que j'aimerais bien vous faire partager. Il s'agit d'une proposition de "Top 10 des croyances limitantes". Il s'agit des croyances limitantes les plus répandues sur terre.
Voici cette liste…
C’est dangereux d’essayer quelque chose de nouveau…
Je suis trop vieux pour apprendre quoi que ce soit…
Je ne suis pas assez créatif pour réussir…
Je n’ai pas le droit à l’erreur…
Pour mériter ce que je veux, je dois souffrir…
Si je réussis ce que j’entreprends, je ne serai plus le/la même…
Je suis trop timide pour rencontrer quelqu'un…
C’est du regard des autres que dépend mon épanouissement ou mon malaise…
Je ne suis pas capable de réaliser ce projet …
Je suis comme je suis. C’est trop tard pour changer.
Ajoutons que le concept de croyance limitante y est très bien explicité, et que chacune de ces dix croyances a droit à son petit texte explicatif, ainsi qu'à une proposition de "question qu'on peut se poser (…ou poser à autrui, dans le cadre d'une relation d'aide) pour réfléchir au moyen d'en sortir". Normal, l'auteur (Christophe Peiffer) est un coach professionnel chevronné.
Bien entendu, je vous invite à en profiter pour fouiner un peu partout (…comme je l'ai fait moi-même) sur ce blog plein de ressources…
Bonjour. J'ai lu un jour un article de la journaliste et blogueuse Sandra Coutoux intitulé L'art d'être triste". Dans ce très intéressant billet (il y a aussi des commentaires bouleversants...), il était question de "laisser libre cours" à une tristesse lorsqu'elle nous envahit, afin de nous permettre d'aller dans une sorte d'acceptation libératrice. A mes yeux, on ne peut qu'être d'accord avec l'idée qu'il ne sert à rien de mettre sa tristesse au fond de sa poche, avec un mouchoir par-dessus… Les émotions sont comme l'eau – et encore plus lorsqu'il y a présence de larmes 🙂 . Parce qu'elles finissent toujours par ressurgir d'une manière ou d'une autre lorsqu'on tente maladroitement de les endiguer.
Pourquoi les tests ne vous disent pas ce que vous croyez
Les experts, les politiciens, les chefs d'entreprise ainsi que de nombreux leaders d'opinion vantent continuellement les mérites de ces tests standardisés et autres QCM… Il en résulte que dans les faits, les mérites de ces tests sont en définitive rarement contestés, tant ils sont en phase avec la croyance populaire, et également avec certaines théories sur la psychologie de la motivation humaine.
Mais la plus grande partie de ce que ces leaders d'opinion disent, et également ce que le public croit – à propos des tests sandardisés – est tout simplement infondée. Dans le grand public, ou encore parmi les personnes concernées par les tests (voire leurs parents, selon les cas), rares sont ceux qui disposent de suffisamment de temps ou de connaissances pour arriver à suivre les récentes conclusions des spécialistes, experts en tests, psychomotriciens, et autres chercheurs.
C'est là que le livre "The Myths of Standardized Tests" entre en jeu. Dans un langage simple et accessible, Phillip Harris, Bruce M. Smith et Joan Harris exposent les hypothèses sous-jacentes des tests standardisés, en faisant la part des choses entre ce ces tests peuvent réellement mesurer et ce qui relève tout simplement du mythe.
Non seulement ils démystifient de nombreuses hypothèses communément admises, mais ils proposent de surcroît de meilleures alternatives nous permettant de juger du succès de tel ou tel enseignement dont on prétend mesurer l'efficacité ou les acquis à l'aide de ces fameux tests.
Les auteurs nous proposent également quelques suggestions en vue de nous permettre d'alléger quelque peu le fardeau que ces tests font peser sur nous, ou sur nos enfants. Voici à titre indicatif quelques exemples de qualités et aptitudes très difficilement mesurables à l'aide de ces tests, selon nos auteurs états-uniens :
Les tests ne mesurent pas...
la créativité
la pensée critique
la résilience
la motivation
la persévérance
la curiosité
l'art de poser des questions
l'humour
l'endurance
la fiabilité
l'enthousiasme
le civisme
la conscience de soi
l'auto-discipline
l'empathie
le leadership
la compassion
le courage
le sens de la beauté
le sens de l'émerveillement
la débrouillardise
l'honnêteté
l'intégrité
la spontanéité
l'humilité.
Ça fait beaucoup, me semble-t-il… Et vous, qu'en pensez-vous ?
Alors là, moi qui adore travailler avec mes participants sur le thème « comment on se représente les choses dans la tête », j'ai été servi !... Pris à mon propre piège, pour ainsi dire ! Lisez plutôt :
Le travail est la meilleure et la pire des choses ; la meilleure, s’il est libre, la pire, s’il est serf […]
Un homme est heureux dès qu’il reprend des yeux les traces de son travail et les continue, sans autre maître que la chose, dont les leçons sont aujourd’hui bien reçues. […]
Tout homme préfèrera un travail difficile, où il invente et se trompe à son gré, à un travail tout uni, mais selon les ordres.
Le pire travail est celui que le chef vient troubler ou interrompre.
Il m'est arrivé plusieurs fois, lors d'une discussion, d'entendre une phrase du type "Ah oui mais ça, cela relève de la méthode Coué". Le plus souvent, elle est prononcée avec une tranquille assurance teintée d'un zeste de dédain. A la suite de quoi, l'argument semble porter, et l'on passe à autre chose, comme si l'affaire était entendue : Ainsi il paraît admis que la méthode Coué est associée à un manque de sérieux, un gadget stérile, et elle ne semble rien mériter de mieux que des sourires condescendants. Pourtant, à y regarder de plus près…
Tout le monde en a entendu parler
Émile Coué (1857 - 1926) a mis au point sa célèbre méthode d’autosuggestion consciente en 1910. Elle se fonde sur un le principe suivant : toute idée, bonne ou mauvaise, que l’on se met dans la tête d’une façon ou d’une autre, devient pour nous "une réalité dans le domaine des choses possibles". En quelque sorte, nous sommes ce que nous pensons.
Cette méthode, donc, consiste tout simplement à répéter plusieurs fois, à voix haute, à des moments bien déterminés, une affirmation sur nous-mêmes qui nous semble positive et utile. Exemple: "Tous les jours, à tous points de vue, je vais mieux, de mieux en mieux".
La méthode Coué n'a pas toujours bonne presse, pour au moins deux raisons :
D'abord, cela semble trop facile…
Nombreux sont les esprits chagrins qui décrètent que tout ce qui est simple est forcément entaché de manque de sérieux. "Allons quoi, il me suffirait de répéter ces choses-là pour qu'elles adviennent ?, Non, impossible, cela ne peut pas marcher !". Sauf que, comme toujours, il y a ceux qui n'essaient même pas… et les autres ! Surtout que, pour s'y mettre, nul besoin d'avoir recours à un thérapeute… C'est peut-être pour cela que certains la baptisaient "psychothérapie du pauvre" ?
Le Général lui-même...
Le Général de Gaulle lui-même, en son temps, le 14 décembre 1965, avait eu lors d'un entretien télévisé cette célèbre sortie : "Bien entendu, on peut sauter sur sa chaise comme un cabri en disant l'Europe, l'Europe, l'Europe ! Mais cela n'aboutit à rien et cela ne signifie rien". On voit clairement que la simple répétition d'un mot ou d'une phrase peut être considérée par beaucoup comme synonyme d'entêtement stérile ou de politique de l'autruche...
Pour ne rien arranger, le fonctionnement même de la méthode peut prêter à rire… en effet; la répétition a toujours son effet comique. Tout le monde se souvient du célèbre sketch de Dany Boon, "Je vais bien, tout va bien".
Ensuite, il y a les heures sombres de l'Histoire de France (pendant la période de l'occupation)
La deuxième raison de la "mauvaise" réputation de la méthode Coué est beaucoup moins connue… Il se trouve qu'Alphonse de Châteaubriant, un des idéologues de la collaboration, a été en son temps un des plus fervents adeptes de la méthode Coué. En conséquence, comme il en va souvent avec les amalgames, cela a contribué à porter beaucoup de tort à la réputation de cette méthode.
Pourtant cela fonctionne !
Ce n'est pas parce qu'une idée est simple et accessible qu'elle doit être rejetée. En pareil cas, le moins que l'on puisse faire c'est de l'essayer, pour en avoir le cœur net.
Aussi étrange que cela puisse paraître, le simple énoncé de pensées positives est à même d'impulser des changements significatifs dans notre vie… sous certaines conditions, toutefois. Il faut en effet jouer le jeu, le vouloir vraiment, y croire soi-même, fût-ce un tout petit peu, et enfin tâcher de se mettre dans une posture d'attente favorable. Sinon cela ne sert bien entendu à rien.
De plus Émile Coué ne préconisait pas que la répétition pour le succès de sa méthode. Il y a aussi la visualisation positive (à l'image du skieur qui ferme les yeux avant le départ en se déroulant mentalement le film de son parcours idéal). Émile Coué passe d'ailleurs pour en être l'un des précurseurs... Enfin la gestuelle peut jouer un rôle important. Pour s'en faire une idée, il suffit de penser à l'exemple des joueurs de tennis qui se donnent de l'énergie en pratiquant des mouvements courts des avant-bras tout en gardant leurs poings serrés (pour suggérer l'énergie, la gagne...).
Je fais toujours beaucoup de publicité à la méthode Coué
Personnellement je fais toujours beaucoup de publicité à la méthode Coué... Ce malheureux pharmacien est aujourd'hui encore l'objet de tous les quolibets, alors que sa méthode fonctionne à merveille... à condition de s'en servir pour soi-même ! Comme disait une des personnes qui m'ont le plus inspiré, "Ne croyez rien de ce que je vous dis. En revanche, essayez-le !".
Pour ma part, j'ai la certitude qu'en toutes circonstances nous sommes ce que nous croyons, et qu'en amont de cela nous finissons toujours par croire ce que nous disons... particulièrement concernant les propos que nous tenons nous-mêmes, même lorsqu'ils semblent anodins.
Si vous préférez les "Je suis nul...", libre à vous
Ainsi, je réagis systématiquement à des propos - tellement courus - de type "Ah, ce que je peux être bête, tout de même !", ou encore "Je suis nul !", ou tant d'autres, si courants, du même tonneau, proférés par des gens qui (bien entendu) parlent de leur propre cas. A tort ou à raison, je me dis que ces petites incantations inconscientes, souvent répétées, finissent par produire quelques dégâts...
En poussant le raisonnement plus loin, si cela fonctionne dans le sens négatif, il n'y a aucune raison de ne pas essayer "d'inverser la vapeur".
Ainsi, parmi les phrases d'autosuggestion proposées par Émile Coué, ma préférée est sans doute celle-ci :
"Je m'accepte tel que je suis, je me respecte profondément".
Et j'avoue que je la prononce régulièrement, à haute voix, à chaque fois que j'y pense, à toutes fins utiles. Franchement, quel risque y a-t-il à cela ?...
L’idée de l’estime de soi est dans l'air du temps. Parfois, elle nous amène à nous auto-asséner des injonctions carrément tyranniques. Il n'empêche que lorsque l'estime de soi vient à chuter, tout ce que l'on sait faire le plus souvent, c'est se taper soi-même dessus (ne serait-ce que symboliquement). Du coup, on n'arrive plus à passer à l'action. Alors ? Si on utilisait la grille de lecture que nous propose la CNV, ça donnerait quoi ?…
Monique de Kermadec a été interviewée dans un article intitulé "Surdoués, douance, précocité : 8 idées reçues" paru sur Psychologies.com. Voici sous ces lignes la liste de ces 8 fameuses idées reçues (...auxquelles elle tord consciencieusement le cou au fur et à mesure) :
Si par hasard vous ne la connaissez pas, demandez-vous quel âge vous donneriez à la femme ci-dessus, à 10 ans près... En fait, spontanément, certains y voient une jeune femme, presque de dos, et d'autres une vieille femme de profil. Si vous aviez quelque difficulté à apercevoir "l'autre" femme, pas de souci, vous allez tout voir dans un instant .
Si l’on se fie à la définition du dictionnaire, un critère est "...ce sur quoi on se fonde pour porter un jugement"...
Je me souviens de l'exemple de ce monsieur, à l'allure tout à fait classique, qui disait à qui voulait l'entendre qu'il se sentait volontiers triste parce qu'il "…manquait d'élégance". Son entourage en était très étonné, puisque ce monsieur n'avait, ni de près ni de loin, que ce soit dans son comportement, son accoutrement, sa manière de parler ou d'agir, rien qui ne fasse penser a priori à un manque d'élégance. Or, il advint qu'un jour ce monsieur livra le fond de sa pensée à une personne particulièrement curieuse, en donnant la clé de l'explication : "Je manque singulièrement d'élégance parce que je ne sais pas danser. Pire : à chaque fois que je m'y essaie, je marche immanquablement sur les pieds de mes cavalières!". Voilà en substance ce qu'il déclara.
Une vidéo captivante de Christel Petitcollin a été publiée sur la chaîne YouTube intitulée "La psychologie pour tous". Nous en apprenons ainsi un peu plus sur les manipulateurs et leur fonctionnement. J'en ai repris quelques éléments sous ces lignes.
...Ainsi était libellé le 3ème des cinq accords toltèques popularisés par Miguel Ruiz en 1997. Mais ne pas faire de suppositions est une chose bien plus facile à dire qu'à faire. En voici une illustration :
Quand nous observons un comportement négatif de la part d'une personne, nous nous faisons immédiatement une image de "pourquoi la personne fait ça". Et nous avons assez systématiquement tendance à nous forger une image très négative quant à "la nature profonde" de cette personne. En réalité il se peut que ce soit tout simplement les circonstances qui poussent la personne à agir de cette façon.
Comment on se retrouve très vite ostracisé...
Du coup, la personne en question peut devenir très vite ostracisée par le groupe dans lequel elle se trouve, puis, en réaction, adopter un comportement plus agressif envers ce groupe, créant ainsi une situation en chaîne (les personnes alentour percevant – et donc interprétant – son agressivité).
La force mentale ne consiste pas simplement à fermer les volets pour faire face aux tempêtes émotionnelles. Elle nous permet en plus d'être pro-actif pour trouver des opportunités.
L'image ci-dessus est une représentation du célèbre "Modèle des 4 C" (Commitment, Challenge, Control, Confidence), traduit ici par "Engagement, Défi, Contrôle, Confiance".
Les annales de l’Empire chinois signalent aux environs de l’an 115 de notre ère l’arrivée d’un bateau, vraisemblablement d’origine romaine, que la tempête avait malmené et qui s’échoua sur la côte après des jours de dérive. Or, les passagers étaient des acrobates et des jongleurs qui à peine à terre voulurent se concilier les habitants de ce pays inconnu en leur donnant un spectacle. Les chinois virent ainsi - bouche bée - ces étrangers au long nez cracher le feu, nouer leurs membres, changer les grenouilles en serpents. Ils en conclurent à bon droit que l’Ouest était peuplé de clowns et de mangeurs de feu. Et plusieurs centaines d’années passèrent avant qu’une occasion de les détromper ne se présente.
Notre article précédent présentait les trois principaux états du moi selon l’Analyse Transactionnelle. Rappelons simplement que :
L'état Enfant recouvre le domaine du ressenti
L'état Adulte recouvre le domaine du pensé
L'état Parent recouvre le domaine de l'appris.
Le plus souvent, à un instant T, chez un même individu, il y a un seul état "aux commandes". Dans la petite histoire relatée dans l'article précédent, on voit très bien que Jean (comme nous tous) passe à plusieurs reprises, et sans transition, d'un état à un autre. Mais quand un état prend le contrôle, les deux autres n'ont pas voie au chapitre… C'est en quelque sorte "chacun son tour".
A l'intérieur de chacun de nous coexistent (au moins) 3 personnes
Ah, les états du moi... Selon Éric Berne, créateur de l'Analyse Transactionnelle (voir notamment notre dossier sur les Jeux Psychologiques), nous ne sommes pas une personne unique. Ainsi, il y a en nous au moins trois différentes personnes, trois différents "états". En conséquence, pendant toute notre vie, tous autant que nous sommes, nous jonglons en permanence avec, à notre insu. Ces trois états sont : Enfant, Adulte et Parent.
Arif, un ami de Nasr Eddin Hodja aimait beaucoup inviter ses amis à boire le thé et leur soumettre des devinettes compliquées pour les voir se torturer l'esprit et rire à leurs dépens.
Un jour, un jeune disciple zen alla trouver son maître. "Je viens vous voir maître, parce que j'ai l'impression d'avoir si peu d'importance que cela m'ôte toute envie de faire quoi que ce soit. Tout le monde me dit que je suis un bon à rien, que je suis maladroit et stupide. Comment puis-je m'améliorer? Comment m'y prendre pour être mieux considéré ?"
Un jour, deux grenouilles tombèrent dans une jatte de crème. Aussitôt, elles s’aperçurent qu’elles s’enfonçaient : impossible de nager ou de flotter longtemps dans cette pâte molle aussi épaisse que des sables mouvants. Au début, les deux grenouilles agitèrent violemment leurs pattes dans la crème pour atteindre le bord de la jatte. En vain : elles ne parvenaient qu’à barboter au même endroit en s’enlisant. Elles avaient de plus en plus de mal à remonter à la surface et à reprendre leur souffle.
Il était une fois un jeune garçon qui découvrit un œuf dans un nid d’aigle. Il s’en empara, redescendit au village et mit l’œuf à couver dans le poulailler de la ferme de ses parents.
Un pauvre homme, tous les matins, allait remplir à la rivière deux grosses jarres qu'il portait aux deux bouts d'un bâton de fer posé au travers de sa nuque.
Ma main droite a écrit beaucoup de poèmes. En revanche, ma main gauche n' en a écrit aucun.
Mais ma main droite ne s'écrie pas pour autant "Toi la main gauche, tu n'es bonne à rien". Ma main droite n'a aucun complexe de supériorité, c'est pourquoi elle est très heureuse comme ça. Et ma main gauche, quant à elle, n'a aucun complexe d'infériorité. Ainsi, entre mes deux mains, il y a une sorte de sagesse, qu'on pourrait appeler sagesse de non-discrimination.
Dans le Tennessee, un vieil homme avait jadis la réputation de trouver toutes les réponses aux questions que les gens lui posaient.
Un jour, un jeune garçon entreprit de piéger le vieil homme. Pour cela, il captura tout d'abord un petit oiseau, qu'il enferma entre ses mains. Ensuite il mit au défi le vieil homme de répondre à la question suivante: "L'oiseau que je tiens entre mes mains est-il mort ou vivant ?"
Voici un petit conte philosophique qui parle des vertus (…dont certaines sont bien connues, mais d'autres insoupçonnées) de la persévérance.
Cliquez simplement sur la vidéo pour découvrir le conte.
Le texte...
Dix grenouilles voulaient escalader une montagne. Elles se réunirent donc un beau matin devant une foule venue assister à leur départ. Mais les critiques fusaient de toutes parts. Tous doutaient de leur réussite
La petite Alice, qui inspira Lewis Carroll (de son vrai nom Charles Dodgson)
Le 4 juillet 1862, profitant d'un voyage dans un bateau à rames sur la Tamise (entre Oxford et Godstow), la petite Alice Liddell alors âgée de dix ans demande à Charles Dodgson de la distraire en lui racontant une histoire. Pendant que le révérend Robinson Duckworth se charge de ramer, Charles Dodgson s'exécute en racontant à l'enfant et ses deux sœurs également embarquées, Edith (huit ans) et Lorina (treize ans), l'histoire fantastique d'une petite fille justement appelée Alice après qu'elle fut tombée dans le terrier d'un lapin. Quand il eut fini, Alice Liddell lui demande s'il est possible qu'il couche l'histoire sur le papier, insistant encore et encore, ce qu'il fait finalement.
Aujourd'hui, grâce à Alice Liddell (que Lewis Caroll a probablement remerciée pour son aimable insistance), le monde peut profiter de la célèbre histoire d'Alice au pays des merveilles...
Ce Caroll à Coelho...
Cette anecdote m'a remis en mémoire un aphorisme de Paulo Coelho :
"Un enfant peut toujours enseigner trois choses à un adulte :
- être content sans raison, - s'occuper toujours à quelque-chose, - et savoir exiger – de toutes ses forces – ce qu'il désire".
Un vieux monsieur s’installe à une table de conférence, face à un parterre de chercheurs en intelligence artificielle. Il parle pendant une heure. Il est filmé par une caméra fixe. Pas vraiment générateur d’engouement comme dispositif. Et pourtant…
Le mental vit dans un cercle vicieux. Il créé lui-même les problèmes et essaie ensuite de les résoudre
Swami Prajnanpad
Bonjour, dans un article précédent, je vous ai présenté le phénomène de l'accelerative learning, également connu sous les vocables de Mieux Apprendre, ou Apprendre Mieux.
Je vais tenter aujourd'hui de vous donner une description plus détaillée de ce dont il s'agit.
Rappelons simplement que le but visé part de l'idée toute simple qu’on n’apprend jamais aussi bien que lorsqu’on ne s’aperçoit pas qu’on apprend.
Qu'il me soit permis de citer d'emblée le rôle essentiel joué par Bruno Hourst, sans qui je n'aurais jamais pu prendre connaissance de toutes ces choses-là (...et encore moins les appliquer !).
J'aimerais vous parler du phénomène de l'accelerative learning, également connu sous le vocable de mieux-apprendre.
Quand on s’intéresse aux grands courants de la pédagogie, on a coutume de citer le cognitivisme, constructivisme, le socio constructivisme, le behaviorisme... que sais-je encore ?
Ah, les courants...
Ces différents courants sont dûment répertoriés, homologués, labellisés et étiquetés… mais par qui ?
Un joli conte sur le thème "ce qui m'a servi... m'asservit"
Un jardinier vivait en Chine il y a très très longtemps. Il avait un des plus beaux jardins qui se puissent imaginer, avec une foultitude de fleurs odorantes, multicolores, et un ensemble d’arbres de toutes tailles, de toutes essences, au milieu desquels coulait une ravissante rivière. Les gens venaient parfois de très loin pour admirer l’œuvre de ce jardinier, lequel en tirait une légitime fierté.
Un jour, l’empereur de Chine en visite dans la région entendit parler de ce jardinier exceptionnel et de son si beau jardin. Il décida de lui rendre visite. Après avoir visité le fameux jardin, tout encore ébloui par tant de formes, couleurs, odeurs… il décida de faire un cadeau à un aussi méritant sujet. Une invention qu’on lui avait offerte peu de temps avant, mais dont il n’avait aucun usage dans sa fonction d’empereur. C’est ainsi que notre jardinier fut extrêmement honoré de recevoir… une binette !
Au début, ce fut réellement miraculeux. Il plantait encore plus vite, encore mieux, creusait des rigoles qui devinrent bientôt des systèmes d’irrigation astucieux, ce qui lui évitait de nombreux trajets éprouvants pour transporter de l’eau. Il arrachait toutes les mauvaises herbes en un rien de temps, et sans se pencher ! Son mal au dos se fit de plus en plus ténu, puis disparut complètement. C'est bien simple : au bout d’un certain temps, notre jardinier ne pouvait simplement plus se séparer de sa binette.
Mais au bout d'un certain temps, il la trouvait si incroyablement pratique qu’il finit par l’utiliser en toutes sortes de circonstances… y compris les moins appropriées comme dormir, manger, ou écrire son courrier…
Cette histoire nous vient de la nuit des temps….Elle est transmise de bouche à oreille par des générations de conteurs, qui en achèvent toujours le récit par une question :
« Est-ce que chacun d’entre nous n’aurait pas - au moins - une binette, cachée quelque part ? »
Sans avoir l'air d'y toucher (contes philosophiques)
Vous pouvez visionner une vingtaine de contes philosophiques en cliquant tout simplement sur l'image ci-dessous…
Ainsi que nous l'avons déjà vu, il faut bien admettre que nous avons tous, à des degrés divers, pris l'habitude de porter des jugements "à l'emporte-pièces". Sur les comportements de nos semblables, et aussi sur nos propres comportements. Par exemple, si un jour je venais à m’acheter une paire de souliers vernis, ce fait n’est en soi ni bien ni mal. Car, comme on dit dans ma région d'origine, "...c'est affaire de goût" . …En revanche, imaginez : le lendemain de mon achat vous me croisiez sur un chemin de randonnée, chaussé de ces mêmes souliers. Vous seriez alors parfaitement fondés à trouver cela étrange… autrement dit non approprié aux circonstances.
L'attitude, c'est quoi ? Le conte du jardinier chinois et de sa binette, histoire déjà publiée dans ces colonnes, nous a montré à quel point nous devons apporter de l’importance à une chose qui nous vient assez peu à l’esprit, curieusement :
L’attitude appropriée…
En effet, nous avons parfois tendance à porter des jugements un peu hâtifs sur les comportements. Tous les comportements… Les nôtres, ceux de nos apprenants, mais aussi de nos semblables en général ! Continuer la lecture de « Acharnement ou lâcher-prise ? »
Vous n'aimez pas la monotonie, et vous ne connaisssez pas la balle magique ? Alors lisez ce qui suit, vous allez a-do-rer !
Pour recueillir les attentes des participants dans diverses circonstances, par exemple au début d'une réunion ou encore d'une session de formation, un usage aussi vieux que les conseils d'administration veut qu'on ait recours à ce qu'on appelle le tour de table. Vous qui lisez ces lignes, il est fort probable que vous ayez une expérience de cet exercice de style plutôt convenu, conçu pour permettre à des personnes présentes dans une assemblée de se présenter, et/ou de donner leur avis sur un point quelconque. Voilà comment cela se passe le plus souvent :
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