humeur  (31 articles)

Dans une période ou tout le monde donne son avis sur tout, je ne vais tout de même pas me gêner pour faire moi aussi mon éditorialiste en pantoufles, en vous faisant par de mes coups de cœur (…ou de sang, c’est selon).



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Quand Gaspard Proust cite Dostoïevski

Quelle tristesse et quelle colère s’emparent de toute votre âme quand une grande idée que vous-même, saintement, vous vénérez depuis longtemps, est reprise par des incapables qui viennent l’exhiber à d’autres imbéciles comme eux, l’exhiber dans la rue, et que vous la retrouvez soudain dans un marché aux puces, méconnaissable, souillée, présentée sous un jour absurde, de biais, sans proportion, sans harmonie, hochet d’enfant stupide.

Fiodor Dostoïevski, Les Démons (cité par Gaspard Proust sur France Inter)

Ci-dessous : l'interview intégrale (11 minutes).




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Bons et mauvais sentiments…

Les passions tristes

Les hommes de l’art semblent d’accord sur le fait que la plus grande partie de nos affects, de nos ressentis, trouve son origine dans les quatre émotions de base : tristesse, peur, colère, joie. Nous en avons d’ailleurs déjà parlé. Si on y regarde de plus près, on peut noter que parmi elles, lorsque ces émotions s’étendent dans la durée, seule la joie est ressentie comme quelque-chose de positif et de bénéfique pour le corps et l’esprit. Quoi qu’il en soit, à chaque fois que, bon gré mal gré, nous portons notre attention sur quelque-chose pendant un temps plutôt long, cela peut avoir pour effet d’étirer comme un chewing-gum l’émotion qui a été à la base de cet état.

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Allez les profs, encore un effort…

couverture du livre "Peut Mieux Faire"
Précision importante : Cet article est issu d'un de mes anciens blogs (2013)

Un livre est paru...

Ce livre s'appelle "Peut mieux faire" et porte la signature d'un artiste qui s'appelle Jean-Baptiste Alméras. Tout au long des pages, ce monsieur se souvient, en relisant ses bulletins scolaires, de la violence du système d'enseignement qui était encore en vigueur dans son enfance. D'ailleurs, le sous-titre est clair : "Mon enfance vue par l'Education nationale". Le contenu l'est encore plus, puisque l'auteur s'est contenté... d'un travail de recopie qui se suffit à lui-même ! "En fait, je ne suis pas l'auteur... juste le héros", précise-t-il même avec gourmandise et, de fait, aucune phrase n'est de lui. Pourtant, ce livre à peine sorti s'est déjà taillé son petit succès. C'était en d'autres temps, m'objectera-t-on. Aujourd'hui l'ambiance de l'école n'a plus rien à voir avec cela ! En êtes-vous si sûrs ?

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C’est l’histoire de comment trouver sa place derrière le brouillard…

Important

Cet article est issu d'un de mes anciens blogs ( 2010 à 2014)

Katherine Pancol

Katherine Pancol est un écrivain majuscule. Je sais bien qu'elle est à la mode, mais cela n'est aucunement à mes yeux une raison de l'encenser, et encore moins de la descendre en flammes (quelle horreur !).

Si vous n'avez pas lu ses livres, je vous invite vraiment à le faire, du fond du cœur. Il s'agit d'une sorte de saga familiale, si l'on peut dire, l'histoire de Joséphine Cortès, de ses filles, et de leur entourage. Cela décrit avec un accent d'authenticité incroyable des tas de milieux, d'époques, de personnages, c'est hallucinant.

Car au fond la dame n'écrit jamais que sur un sujet, un sujet aux mille facettes qui me tient vraiment à cœur : la confiance en soi.

Qu'on me permette de citer ici un passage d'un de ses livres : "Les écureuils de Central Park sont tristes le lundi" :

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Esprit de clocher, quand tu nous tiens…

Conseil municipal posant pour une "photo de classe" (si l'on peut dire) 🙂

Information importante

Cet article a été retranscrit depuis un de mes anciens blogs (année 2014)

Un village,
C´est la grande famille
Où les garçons, les filles
Se marient à vingt ans
Un village,
C´est chacun, sa chacune
Car, à la pleine lune
Le lit est bien trop grand...

Elections municipales, dites-vous ?

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Que sommes-nous : une ressource, ou une calamité ?

Ressource ou calamité ?...
Il y a deux sortes de chefs d’orchestre : ceux qui ont la partition dans la tête et ceux qui ont la tête dans la partition. Pour les formateurs (par exemple), c'est exactement pareil…

Ah, les personnes ressources

C'est beau la vie, tu te cognes la tête sur une difficulté pendant des heures, et tu montres ça à un type qui passe par là, et lui il sourit, il te dit juste « bah c'est évident, il suffisait de rectifier le paramètre archi-connu du caramel magnétique qui affiche version 1.5267965741 pour le modifier en 1.5267965742 au niveau du troisième menu de la zone de dialogue Purée de scie à métaux accessible à la section Sirop de lames de rasoirs, y'a vraiment pas de quoi fouetter un cluster, voilà, c'est rectifié ».

Ensuite ils ramassent leur attaché-case, ils remettent leur nœud papillon droit, et ils rassemblent les plis de leur parapente en s'écriant « chouette la belle falaise, j'y vais, on se téléphone, hein ? ».

Et toi tu restes là, un peu hébété, un peu comme une poule qui non seulement a trouvé un couteau, mais qui a aperçu en même temps un type qui coupait son bout de saucisson avec… et en sifflotant, s'il vous plaît !

...Et les autres (ceux qui ont l'art de mettre le Bronx)

Le seul hic c'est que – lorsqu'on est du côté de ceux qui « ne savent pas faire » – on n'a aucun moyen de faire la différence entre les vrais petits génies (ceux qui font que tout remarche par magie après un claquement de doigts) … et les bidouilleurs sauvages, qui ont un chic fou pour transformer une situation bancale en panne totale. Là où ils passent, l'herbe ne repousse en général pas, ou alors en version orange fluo, voire pied de poule…

Sans compter qu'un informaticien, un ostéopathe, un plombier ou un psy (par exemple) peuvent très bien faire des miracles dans certains cas, et dans d'autres circonstances être les auteurs de bourdes plus grosses qu'eux.

C'est beau la vie, mais c'est ainsi, il faut s'y faire… c'est aussi – parfois – une loterie. Il faut bien l'accepter : nous pouvons être tanto pépites, tantôt boulets ! 🙂




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Les critères

restaurant dans la Casinca, en Corse

Si l’on se fie à la définition du dictionnaire, un critère est "...ce sur quoi on se fonde pour porter un jugement"...

Je me souviens de l'exemple de ce monsieur, à l'allure tout à fait classique, qui disait à qui voulait l'entendre qu'il se sentait volontiers triste parce qu'il "…manquait d'élégance". Son entourage en était très étonné, puisque ce monsieur n'avait, ni de près ni de loin, que ce soit dans son comportement, son accoutrement, sa manière de parler ou d'agir, rien qui ne fasse penser a priori à un manque d'élégance. Or, il advint qu'un jour ce monsieur livra le fond de sa pensée à une personne particulièrement curieuse, en donnant la clé de l'explication : "Je manque singulièrement d'élégance parce que je ne sais pas danser. Pire : à chaque fois que je m'y essaie, je marche immanquablement sur les pieds de mes cavalières!". Voilà en substance ce qu'il déclara.

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Les contes n’enseignent pas des vérités. Ils posent seulement des questions

J'ai commencé à diffuser sur ma chaîne YouTube une série de capsules vidéo. Cette série (contes philosophiques, en l'occurrence) s'appelle "Sans avoir l'air d'y toucher".

Lors de la parution d'une des premières capsules, une personne m'a posé la question de savoir quelle était la morale de l'histoire que j'avais racontée. Elle alla même jusqu'à m'en proposer plusieurs, en me demandant laquelle parmi elles il convenait de retenir. En quelques sorte, quelle vérité ce conte-là entendait-il nous enseigner ?

Voici en substance ce que je lui ai répondu :

Les contes n'enseignent pas des vérités. Ils posent seulement des questions. Mais ces questions sont plus riches de sens que toutes les certitudes du monde. Du coup, les contes font bien mieux que de nous enseigner des vérités: Ils nous permettent de découvrir par nous-mêmes les pensées qui nous sont positives. Et si chacun de nous découvre une vérité qui n'est pas celle du voisin, c'est très bien ainsi.

Sans avoir l'air d'y toucher (contes philosophiques)

Vous pouvez visionner une vingtaine de contes philosophiques en cliquant tout simplement sur l'image ci-dessous…




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Anecdote – Le jour où deux participantes à une formation m’ont surpris… en slip !

Des formateurs perfectionnistes, j'en ai connu, mais celui-ci était carrément hors concours...

Il y a un certain nombre d’années, j’intervenais quelquefois pour le compte d’un consultant formateur qui était très perfectionniste, et pour tout dire assez hyperactif. Quand il intervenait en formation (c’était de l’informatique) il louait le plus souvent un bureau dans un centre d’affaires, arrivait très tôt le matin, des micro-ordinateurs plein sa voiture (c'était encore l'époque des grosses tours, et des écrans bien lourds), puis installait tout son matériel dans la salle, câblait un réseau local monté pour la circonstance, courait chercher des croissants au point de vente le plus proche, puis revenait pour préparer un café d’accueil. Les moyens employés étaient plutôt simples (cafetière filtre, bouteille thermos, gobelets plastique) mais en général la collation était appréciée quand-même, ne serait-ce qu’à cause des croissants. Ensuite de quoi ce monsieur accueillait les participants, justement, leur offrait le café de bienvenue quand ils étaient à peu près tous arrivés… puis lançait sa (ou ses) journée(s) de cours, à la fin de laquelle il raccompagnait tout le monde à la porte, démontait tout le matériel, puis allait le ranger dans sa voiture avant de quitter les lieux pour une autre aventure après cette journée si sportive et si mouvementée.

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