Les littéraires sont des cultivés ignorants et les scientifiques des instruits incultes

Michel Serres à la librairie Dialogues (Brest)

Paroles de Michel Serres retranscrites d’après l’émission de France Culture « À voix nue » diffusée le 11/06/2019 (soit 10 jours après la mort de Michel Serres), issue d'un entretien enregistré en 2002.

Nous partageons avec beaucoup de soin deux sortes de populations...

Un des dangers que nous courons aujourd'hui dans nos sociétés est un produit pur et simple de l'éducation que nous y avons reçue. Parce que nous partageons avec beaucoup de soin deux sortes de populations : D'un côté les littéraires et de l'autre les scientifiques. Les littéraires, je les appelle en général des "cultivés ignorants", et d'un autre côté les scientifiques que j'appelle volontiers des "instruits incultes".

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Le travail est la meilleure et la pire des choses…

Toxique, le travail ?...
Poubelle toxique

Le travail est la meilleure et la pire des choses ; la meilleure, s’il est libre, la pire, s’il est serf […]

Un homme est heureux dès qu’il reprend des yeux les traces de son travail et les continue, sans autre maître que la chose, dont les leçons sont aujourd’hui bien reçues. […]

Tout homme préfèrera un travail difficile, où il invente et se trompe à son gré, à un travail tout uni, mais selon les ordres.

Le pire travail est celui que le chef vient troubler ou interrompre.

D'après le philosophe Alain. Texte intégral ici.

Sans avoir l'air d'y toucher (contes philosophiques)

Vous pouvez visionner une vingtaine de contes philosophiques en cliquant tout simplement sur l'image ci-dessous…




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Pourquoi vous occupez-vous si bien de moi ?

Remarque : Cet article a été publié auparavant sur mon blog professionnel, sous le titre "Le don et le pardon".

Devenue professeur, une ancienne de mes étudiantes raconte :

Comme je m'occupe de mes étudiants, l'un d'entre eux me demanda :
« Pourquoi vous occupez-vous de nous avec tant d'attention ? »
Parce qu'étant moi-même étudiante, répondis-je, l'un de mes professeurs s'occupait si bien de moi que je lui demandai : « Pourquoi vous occupez-vous si bien de moi ? » Et le maître me répondit : « Pour que tu t'occupes de tes étudiants lorsque tu deviendras professeur. Tu ne me rendras jamais ce que je te donne, parce qu'on ne remonte pas le cours d'un fleuve, en particulier celui du temps, mais tu le rendras à tes successeurs, dans le droit fil du courant. Tu feras le relais, tu passeras la balle. » Continuer la lecture de « Pourquoi vous occupez-vous si bien de moi ? »



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